Dans l’ombre des collines et face à la mer Méditerranée, L’Estaque, aujourd’hui intégré au XVIe arrondissement de Marseille, conserve une identité singulière. Autrefois un hameau isolé de pêcheurs, ce quartier chargé d’histoire illustre l’évolution d’un lieu qui a su préserver son authenticité malgré les mutations urbaines et industrielles.
Sommaire
Un village à l’âme forte et indépendante
Si vous flânez dans ses ruelles, il n’est pas rare d’entendre un habitant proclamer fièrement : "Nous sommes Estaquéens avant d’être Marseillais !" Une déclaration qui reflète l’attachement de ce quartier à son histoire. Fondé au XIIe siècle, son nom, dérivé du provençal "Estaco" (le pieu pour amarrer les bateaux), trahit ses origines de petit port de pêche.
Au fil des siècles, ce hameau vivait tranquillement, ses maisons alignées le long d’une jetée naturelle. Aujourd’hui, ce site est devenu L’Estaque-Plage, où le petit port, protégé des vents, témoigne encore de ce passé maritime.
Tournant industriel au XIXe siècle
L’Estaque a connu une transformation majeure au XIXe siècle avec l’arrivée du canal de Marseille, d’une gare et de la route du Littoral. Ces infrastructures ont ouvert la voie à une industrialisation rapide : des tuileries et des usines ont vu le jour, attirant des ouvriers venus d’Italie, d’Espagne et d’Algérie.
Au même moment, des quartiers ouvriers, comme celui des Riaux, émergent, tandis que L’Estaque s’agrandit et tente brièvement de former une commune indépendante avec Saint-Henri et Saint-André sous le nom de Séon.
Paradoxalement, cette période marque aussi l’âge d’or de L’Estaque comme station balnéaire. Les Marseillais et les familles aisées s’y rendaient pour profiter de la douceur méditerranéenne jusqu’à la Première Guerre mondiale.
Renouveau après des décennies difficiles
Le XXe siècle n’a pas été tendre . Touché par le déclin industriel après la Seconde Guerre mondiale, le quartier a souffert de chômage massif et vu apparaître des bidonvilles, le dernier ne disparaissant qu’au début des années 2000. Depuis, un vaste programme de réaménagement a redonné un nouveau souffle, avec la dépollution des anciens sites industriels, la création de la plage de Corbière, d’une base nautique et la rénovation du port.
Source d’inspiration artistique
Ce quartier pittoresque a également marqué l’histoire de l’art. Ses paysages lumineux, mêlant toits rouges, mer bleue et reflets dorés, ont inspiré des artistes tels que Paul Cézanne, Adolphe Monticelli et Georges Braque. Depuis la place Maleterre, on peut admirer une vue spectaculaire sur la rade de Marseille, avec en toile de fond les viaducs de la ligne de la Côte Bleue.
L’Estaque ne se résume pas à son passé. Voici quelques incontournables :
- Promenades : Parcourez ses ruelles pour découvrir une architecture locale et des coins emblématiques.
- Gastronomie : Dégustez des spécialités locales comme les panisses ou la brousse du Rove.
- Loisirs traditionnels : Selon la saison, assistez aux compétitions de joutes provençales dans le bassin du port.
C'est devenu un quartier mal famé, une extension des quartiers Nord, quartiers réputés pour leur racaille et leur insécurité. Jny ai vécu 2 ans. J'ai failli m'y faire tuer 2 fois. Et pourtant, je suis une femme tranquille de 62 ans, sans histoire ni provocation.
Et sa superbe intégration aux quartiers nord de Marseille qui en font un endroit de plus en plus… Insécurisé!!!
Incivilité vols, menaces en tout genre y règnent désormais
Belle description de ce magnifique quartier mais n,oublions pas ces collines le Marinier la Nerthe avec de magnifiques panorama ces commerces ces clubs de sports et ces diverses associations.