Incontournables des aéroports depuis près de 80 ans, les duty-free permettent de passer le temps avant de prendre l'avion et de trouver des souvenirs… sans payer la TVA. Mais s'y retrouve-t-on réellement ? Pas sur tout…
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Lorsqu'on les arpente, on a rapidement l'œil attiré par ces multiples articles mis en lumière par de vives couleurs et un affichage attrayant. Vins, spiritueux, chocolats, confiseries, parfums… Le choix est large dans les duty-free des aéroports. Depuis près de 80 ans, ces boutiques sont un passage obligé dans les aéroports.
Ces enseignes ont la réputation de proposer des tarifs moins onéreux qu'ailleurs, notamment car elles ne sont pas soumises à la TVA. Rappelons que cette taxe de 20% concerne "la majorité des ventes de biens et des prestations de services", selon la définition du ministère de l'Économie. Les magasins dans les plateformes aéroportuaires ne sont pas concernés.
Du fait de cette particularité, ils devraient donc vendre leurs produits à des montants plus raisonnables. Mais visiblement, ce n'est pas exactement la réalité des faits. C'est ce que démontrent le comparateur Skyscanner et la plateforme Liligo, qui ont vérifié les prix dans les duty-free, par rapport aux échoppes classiques.
L'alcool et les confiseries plus chères
L'enquête évoque entre autres le cas de Nice. Ainsi, selon les données récoltées, on remarque que l'alcool et les sucreries y sont plus chers que dans les grandes surfaces. Le litre de Martini blanc (8,70 euros) ou de Jack Daniels (31 euros) vaut en moyenne 8,05 et 27,92 euros dans les supermarchés.
Les confiseries sont un autre exemple de ces tarifs plus élevés dans les aéroports. Dans la capitale maralpine, la boîte de 375 grammes de Ferrero Rocher et le Toblerone de 400 grammes sont cédés contre 11,90 et 8,95 euros. C'est nettement plus que dans les Intermarché, Carrefour et Leclerc, qui ont des moyennes à 6,84 et 5,20 euros.
Quelques produits moins couteux dans les duty-free
En revanche, il existe un produit pour lequel les boutiques situées dans les zones aéroportuaires sont moins gourmandes, à savoir le tabac. Comptez 70 euros pour la cartouche de cigarettes dans un établissement spécialisé, contre 48,5 euros en duty-free. Précisons aussi que les parfums sont généralement moins coûteux dans les aéroports (des compagnies opérant à Nice, comme par exemple easyJet, en vendent au cours des vols).
Comment expliquer ces tarifs ? Il faut se tourner vers la localisation du site ainsi que vers le loyer que doit régler l'enseigne, qui sont souvent assez hauts.
En effet, bien qu'elles ne payent pas la TVA, elles sont tout de même dans l'obligation de s'acquitter d'autres factures. De plus, le vendeur en situation de monopole pourrait être tenté d'augmenter sa marge. Afin de ne pas se retrouver avec un ticket de caisse trop onéreux, il convient de comparer au cas par cas… et de ne pas céder aux achats impulsifs.
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