Les praticiens pourront avertir très rapidement en cas de menace la police municipale, et être soutenus dans le cadre d'un dépôt de plainte.
Dans les Alpes-Maritimes, 15 agressions de soignants ont été recensées l’an passé, contre 8 en 2021. Soit une progression de +87,5%, comme Nice-Presse vous le rapportait le mois dernier.
Dans ce climat, pour assurer la continuité des consultations et interventions partout à Nice, les élus du conseil municipal votaient ce mercredi 14 juin un nouveau dispositif de protection.
À destination en particulier des infirmiers libéraux concernés par cette violence devenue régulière, la ville va "expérimenter à titre gratuit" la mise à disposition d'un boîtier d'alerte mobile. Lequel se déclencherait "en cinq secondes" et sera relié au QG de la police municipale, quartier de la Libération. Le test concerne quatre individus se déplaçant à domicile, pour trois mois.
Après l'activation de cette alerte, une levée de doute pourra être effectuée par téléphone. À l'issue de cette expérience, "les praticiens qui seront convaincus par ce dispositif pourront acquérir le boîtier à leurs frais".
En complément, la collectivité entend "faciliter le dépôt des plaintes" - que les médecins effectuent très, très peu souvent - avec un numéro dédié (04.97.13.52.00), au sein de l'actuelle maison d'aide aux victimes. Des rendez-vous seront "coordonnés avec la police nationale", tel que l'a expliqué le premier adjoint Anthony Borré.
Rappelons que chez nous, contre le risque terroriste, salles de spectacle, cinémas et hôpitaux se sont déjà équipés de cette technologie depuis des années.