MUNICIPALES 2020 — Il n'est plus à une boulette près. Vous aviez aimé la fake-news de Benoit Kandel, candidat Cnip-Debout la France, sur la statue de Jacques Chirac ?
Vous allez adorer celle sur le "sondage manipulé" de nos confrères de Nice-Matin.
La semaine du 12 février, l'ancien premier adjoint de Christian Estrosi s'affichait remonté contre l'inauguration d'une oeuvre célébrant le défunt président de la République. En cause ? Son coût astronomique, selon M. Kandel : "2,1 millions d’euros aux frais des Niçois. Vive la démocratie équitable!" s'emportait-il.
Sauf que… la somme n'a rien à voir avec la statue en elle-même.
Ces millions (partagés entre Nice et sa métropole) correspondent, comme l'a développé la Ville, au chantier du cours Saleya, de la place Pierre-Gautier, et la requalification du cours Jacques Chirac — décidée bien avant le décès du président.
Quant à la statue, elle a coûté aux contribuables… 28.000 euros, comme l'a révélé Nice-Matin. Bien loin des 2.1 millions annoncés par le candidat.
Et cette semaine, rebelotte.
Estrosi perd 21 points d'un journal à l'autre… vraiment ?
Sur Facebook, Benoit Kandel est tout colère.
Comme vous pouvez le lire sur la capture écran ci-contre, le candidat dénonce "l'ordre établi" et les "manipulations" de Nice-Matin qui lui a "accordé (sic)" 5 points dans son dernier sondage. Manière de sous-entendre que le journal réalise les sondages à sa sauce en modulant les estimations de vote des uns et des autres.
Sur quoi l'ancien bras droit de Christian Estrosi se base-t-il pour s'indigner ?
Sur une autre étude parue ces derniers jours, elle, chez nos confrères de Paris Match.
Disponible par ici, elle n'a rien à voir avec les intentions des électeurs niçois pour les prochaines municipales. Il s'agit, en réalité, d'un baromètre de la popularité de différentes personnalités politiques, issues de notre région comme de partout ailleurs en France.
Les chiffres de Match et de NM sont donc, en toute logique, radicalement différents, puisqu'ils ne parlent pas du tout de la même chose.
Ce qui, cette fois, est sûr, c'est que si l'élection est un échec aussi marqué qu'annoncé pour M. Kandel, ses aptitudes pour rejoindre le Gorafi sont toutes indiquées.