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Du côté de Saint-Raphaël, le Débarquement de Provence aura bientôt son propre musée. Un espace de 250 mètres carrés où l'on retrouvera des documents, des objets, des uniformes et des vidéos.
Capital pour la Libération de la France, le Débarquement de Provence reste dans l'ombre de celui de Normandie. Prévu au départ au même moment, il a finalement été décalé pour des raisons logistiques : les Alliés n'avaient pas assez de navires et les troupes prévues pour la Provence bataillaient encore en Italie début juin 1944.
De fait, ce changement de plan a fait "perdre" en importance stratégique à cette action entreprise entre Toulon et Cannes et intitulée opération "Dragoon". Sa puissance symbolique a aussi été impactée par son retardement. Lancée le 15 août 1944, l'attaque a également eu un côté moins traumatisant, à la fois par les dégâts humains - un millier d'hommes disparus, tués ou blessés le premier jour tout de même, mais dix fois moins que le 6 juin sur les côtes normandes - et par des combats jugés "moins épiques".
Faire connaître l'histoire de ce débarquement
La couverture fut moindre, notamment au cinéma. Les grandes œuvres sur les héros de Normandie comme "Jour le plus long" et "Il faut sauver le soldat Ryan" ont joué dans la popularité du grand public. Les lieux de mémoire n'ont pas non plus la même échelle, entre les vastes plages du Nord-Ouest du pays et le site de Toulon, difficile d'accès dans les hauteurs, il existe une importante différence de fréquentation.
Mais ce débarquement a tout de même eu un rôle clé dans l'histoire du pays, accélérant le processus de Libération, surtout dans le Sud-Est. Alors pour garantir l'impérieux devoir de mémoire, nous pourrons prochainement nous tourner vers Saint-Raphaël, où un musée consacré à l'opération provençale des Alliés verrait le jour, comme le révèle Le Var Information.
L'établissement s'installera sur l'esplanade du Dramont. La première pierre de ce projet a été posée à l'occasion des célébrations des 80 ans du Débarquement. Entre ses murs, la surface de 250 mètres carrés qu'il habitera permettra aux curieux de découvrir des documents d'archive, des vêtements, des objets ou encore des vidéos. À l'extérieur, une exposition de véhicules militaires de l'époque est prévue.
De la signalétique sur la plage du Dramont
Concernant sa construction, il a été décidé de s'inspirer du Mémorial de la Résistance à retrouver sur le plateau du Vercors. Les visiteurs trouveront là un endroit idéal pour s'informer sur ce passage de la Seconde Guerre mondiale. La plage du Dramont sera elle aussi concernée.
Sur cette zone, une signalétique sera mise en place, retraçant le fil rouge du Débarquement. Il en sera de même pour les sentiers menant à la pinède et au bord de mer, avec de panneaux munis de QR codes. L'objectif étant de valoriser le paysage, sans le dénaturer.
Le chantier sera lancé une fois obtenues l'ensemble des autorisations administratives. En attendant, des subventions ont été demandées à l'État, au Département du Var et à la collectivité régionale. Le coût des travaux avoisinerait les quatre millions d'euros. La date de l'ouverture du musée n'est en revanche pas évoquée.
L'ancienne base aéronavale de Fréjus n'était t elle pas plus logique pour y installer le musée…?