FAITS-DIVERS — Le niveau de tension observé ces dernières nuits dans certains quartiers et communes populaires n'est pas d'un niveau "exceptionnel" et la situation n'est pas comparable à celle que l'on pouvait observer lors des émeutes de 2005, a estimé jeudi 23 avril le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, sur BFMTV.
"Ce sont des tensions qui ne sont pas d'un niveau de gravité exceptionnel mais qui se multiplient", a déclaré le ministre.
Dureté du confinement
"Douze interpellations (se sont produites) dans la nuit de mardi à mercredi", a-t-il dit. Il a évoqué une quinzaine de "faits importants avec des guets-apens organisés contre (les) forces de sécurité."
Selon Christophe Castaner, ces violences prennent leur source dans "la dureté du confinement pour ces jeunes gens (…) qui pensent que ça serait ludique que d'attaquer les forces de police et d'attaquer les poubelles".
Le ministre a également mis l'accent sur la "galère, (…) cette pauvreté dans laquelle ils vivent auprès de leurs proches et qui peut provoquer de la colère."
"Mais, a-t-il poursuivi, la bonne réponse, ce n'est pas de casser, de brûler la voiture du voisin."
La nuit dernière, des "incidents sporadiques" se sont déroulés principalement dans les Hauts-de-Seine.
A Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), le commissariat a été la cible de tirs de mortiers.
Mercredi, Christophe Castaner a assuré veiller "à ce que le confinement soit respecté partout en France", récusant l'idée qu'il serait moins strictement appliqué dans les quartiers sensibles.
Répondant au député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti qui a réclamé une intervention de l'armée, le ministre a considéré que la France n'était actuellement pas "dans ce schéma là", évoquant des "tensions sporadiques."