Le maire de Nice était notre invité spécial ce week-end, un rendez-vous au cours duquel il a pu être interrogé sur les grands chantiers, ses projets et l’actualité locale. Un satisfecit qui a fait réagir Benoît Kandel, premier adjoint de Christian Estrosi il y a une dizaine d’années et désormais face à lui, en tant que chef de file du Rassemblement national niçois.
« Le maire tente maladroitement de diffuser un sentiment de sécurité quand les Niçois sont, de leur côté, confrontés à une délinquance violente qui ne cesse de croître » juge Benoît Kandel auprès de Nice-Presse ce mercredi.
Le 1er mars, Christian Estrosi, qui embauche 50 nouveaux policiers municipaux et inaugurera en décembre un nouveau commissariat, faisait valoir que « les chiffres complets transmis par le ministère de l’Intérieur montrent que la délinquance est bien plus contenue à Nice qu’ailleurs dans le département. (…) Notre travail paie !»
Mais le représentant du RN reste perplexe : « pas un mot ni sur les fusillades à la kalachnikov qui surviennent dans nos rues presque chaque semaine, ni sur la DZ Mafia qui s’installe dans la ville. Pas un mot non plus sur l’insécurité qui prospère dans les transports. »
Ensuite, quand la Ville estime que le commerce de proximité « se porte très bien, vous n’avez qu’à regarder le taux de vacance commerciale », le parti lepéniste n’y croit pas non plus.
« Il conviendrait qu’un audit indépendant soit commandé. Il pourrait mesurer le réel impact de la destruction du Palais Acropolis et du Théâtre de Nice sur le tourisme d’affaires et sur la culture. Il pourrait aussi permettre de se faire une idée de l’effet sur les entreprises - et notamment les plus petites d’entre elles (commerces, restaurants, etc) - de la hausse des taxes que Christian Estrosi a pu imposer à tous ».
« Nous offrirons en 2026 une vision différente »
Pour finir, Benoît Kandel estime que « si la lutte contre l’insécurité routière est un objectif partagé par le plus grand nombre, les Niçois retiennent surtout que la ZFE, soutenue par le maire, exclut désormais du centre-ville un grand nombre d’automobilistes parmi les plus modestes ». Un point qui peut être nuancé quand on sait que la police municipale ne contrôle pas l’effectivité de cette mesure.
« Cette discrimination, qui n’ose pas dire son nom, en dit long sur le projet du maire actuel. Faire de Nice une ville bling-bling pour les bobos et dans laquelle les gueux, à défaut de pouvoir tous être chassés, sont « invisibilisés »
Et de conclure : « Le combat pour les municipales offrira dès 2026 au RN Niçois l’opportunité de proposer aux habitants une politique très différente. » Derrière la bannière de l’UDR Eric Ciotti, s’il se lançait, ou bien en son nom, puisque Benoît Kandel n’écarte pas cette éventualité.
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