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Entre Éric Ciotti et Éric Zemmour, la "bromance" semble perdurer. À l'approche de la présidentielle, les deux hommes ne sont pas dans le même camp mais leurs valeurs et idées ne cessent de s'entremêler… jusque sur les affiches de campagne.
Pompage ou déclaration d'amour ? C'est la question qui peut jaillir dans l'esprit de beaucoup de personnes face à la nouvelle affiche de campagne d'Eric Zemmour.
"Pour que la France reste la France". Voilà le slogan qu'a choisi le polémiste et son équipe. Une phrase anodine ? Pas vraiment.
Souvenez-vous, avant la primaire des Républicains, qui a finalement désigné Valérie Pécresse comme candidate, Eric Ciotti faisait lui aussi campagne.
Le visuel du député azuréen mettait en avant… la même phrase ! Mot pour mot.
Un nouveau signe qui lie un peu plus les deux Eric. Tout au long de la campagne, Ciotti n'a cessé les rapprochements plus ou moins directs envers Zemmour.
"Il défend aujourd’hui des idées que pour la plupart je partage, notamment le constat d’un déclin de notre pays" lançait le Niçois sur CNews le 5 octobre dernier, annonçant même son intention de voter pour lui en cas de second tour face à Emmanuel Macron.
A la sortie du premier grand meeting de Valérie Pécresse à Paris, le "monsieur sécurité de la droite" aurait lancé à plusieurs membres LR : "Il faut se préparer à soutenir Eric Zemmour au second tour."
Une information révélée par la Canard Enchaîné, mais démentie par l'intéressé.
Des réactions cinglantes
Les élus locaux ne sont pas restés de marbre. "Un choix des mots qui en dit long !" lance ce 16 mars Renaud Muselier sur Twitter, le président de la Région Sud, qui a d'ailleurs rallié les rangs d'Emmanuel Macron.
Et d'ajouter : "Quand l’original et la copie se confondent, impossible de distinguer Ciotti et Zemmour." Une pique de plus qui ne va pas améliorer ses relations tendues avec le député maralpin.
Son conseiller politique Romain Simmarano n'est pas plus tendre : "Clairement le signe que plus rien ne sépare une certaine droite extrême, celle d’Eric Ciotti, de l’extrême droite d’Eric Zemmour."
Même son de cloche du côté de Pierre-Paul Léonelli, adjoint de Christian Estrosi à Nice : "Le pire, c’est le mutisme assourdissant des dirigeants de L. On ne condamne pas et on laisse cet amalgame s’installer. C’est insupportable !"
No comment #Presidentielle2022 pic.twitter.com/JdiWv6LwCp
— Anthony Borré (@anthony_borre) March 15, 2022