La crise commence à peine. Le coronavirus est désormais reconnu comme une pandémie par l’OMS, alors qu'il se trouve en "phase de progression accélérée" en France.
Le président choisit donc de prendre une "parole solennelle brève" à 20 heures sur toutes les chaînes de télévision. Un comité interministériel et une réunion à Matignon avec les chefs de partis et présidents d'Assemblée ont préparé cette déclaration.
Des mesures de sécurité pas respectées
Selon la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, le président va "sans doute s’employer à rassurer les Français" : "il est important d’avoir la parole du président dans une crise sanitaire inédite pour notre pays et aux conséquences économiques inédites".
À LIRE AUSSI… Coronavirus : comment les services de l’Élysée tentent de protéger Macron du Covid-19
À LIRE AUSSI… Coronavirus : le Japon refuse d’annuler les JO de Tokyo cet été
Le chef de l'État n'annoncera pas de report des élections municipales, dont le premier tour se joue ce dimanche 15 mars. Au contraire, il devrait inviter les citoyens à aller voter, en prenant les précautions d'usage.
Emmanuel Macron va également s'employer à ce "que les Français se saisissent davantage des enjeux sanitaires".
Il remonte du terrain que les Français ne procèdent pas assez aux gestes "barrière". Dans les régions où le confinement est décrété, tout le monde ne respecte pas les décisions prises.
Le président devrait décrire une montée en puissance des dispositifs qui suit l'évolution de l'épidémie avec, dans les zones les plus touchées, des "mesures comparables" à un dispositif de stade 3 (Haut-Rhin, Oise, est de Montpellier;…).
Comment soutenir l'économie ?
Et sur le plan économique ? Les pertes s'accumulent dans plusieurs secteurs. Dans celui du tourisme et du voyage, les annulations conduisent à du chômage technique. Le monde du spectacle parle déjà du milliard d'euros envolé au fil des suppressions et reports d'événements. L'économie du sport s'attend également à être "très impactée".
Dans le transport aérien, Air France a déjà perdu 220 millions. La SNCF s'attend à creuser son déficit.
Que peut faire l'État ? L'Italie a sorti 25 milliards, l'Allemagne s'apprête à faire des "gestes", l'Espagne renonce à certaines réformes. La France ne peut en rester à du classique chômage technique, mais un réel plan structuré ne serait pour l'instant pas bouclé. La suspension de la réforme des retraites ne serait pas à l'ordre du jour.