Le ministre de l’Éducation nationale a annoncé lundi matin que 70 cas de Covid-19 avaient été détectés dans les 40.000 écoles rouvertes la semaine dernière.
CRISE SANITAIRE — Une reprise compliquée. Une cinquantaine d'établissements ont dû fermer après avoir rouvert ou repousser leur réouverture après des suspicions de cas de Covid-19, depuis la semaine dernière. "C'est d'abord l'illustration du fait que nous sommes stricts", a affirmé le ministre, invité de RTL. "C'est tout simplement de la prudence à chaque fois et l'application du protocole sanitaire strict."
M. Blanquer a cependant jugé que les "conséquences de ne pas aller à l'école sont beaucoup plus graves. Il y a beaucoup de médecins qui ont dit qu'il était moins dangereux d'aller à l'école que de rester à la maison. Nos enfants ne doivent pas être les victimes collatérales des mesures sanitaires."
Les conséquences peuvent être psychologiques, alimentaires et entraîner le "décrochage scolaire". "Ce phénomène est ma première préoccupation", affirme Jean-Michel Blanquer.
"Nous irons chercher ces enfants"
"Il concerne avant tout les enfants de milieux défavorisés, dont on n'a pas de nouvelle, évalués à 500.000. Ce n'est pas secondaire, c'est fondamental. Nous irons chercher ces enfants au cours de ces semaines du mois de mai."
"C'est complètement irresponsable", réagissait ce week-end sur Europe 1 un professeur membre du collectif Les Stylos Rouges, selon qui la rentrée aurait dû être fixée à septembre.
"On se retrouve avec des établissements dangereux, dans lesquels les adultes risquent de tomber malades, de transmettre la maladie", estime-t-il.
"Ça va continuer à augmenter, ça va continuer à rendre tout le monde malade et le confinement à cause de cela n’aura peut-être servi à rien."