CRISE SANITAIRE — Le retour à la normale devra attendre (encore) un peu. Alors qu’une partie des commerces et des écoles viennent de rouvrir cette semaine en Allemagne, l’Institut Robert Koch pour les maladies infectieuses a alerté ce mardi 28 avril sur une progression du taux d’infection.
L’autorité sanitaire allemande a appelé la population à rester autant que possible chez elle, malgré le déconfinement qui était en cours.
Dans le pays, le taux de contagion tombé à 0,7 en avril, est repassé à 1 : cela signifie qu’une personne atteinte en contamine en moyenne une autre.
Cette hausse fait planer le risque d’une deuxième vague en Allemagne.
De toute façon, "un certain nombre d’éminents épidémiologistes estiment que la question n’est pas de savoir s’il y aura une deuxième vague mais quand [celle-ci interviendra]", estime "Der Spiegel".
"Et lorsque le virus hautement infectieux SARS-CoV-2 reviendra, les conséquences pourraient être pires qu’elles ne l’étaient lors de la première vague"
Au centre des questionnements : la réouverture des classes.
"Qui va s’assurer que deux camarades de classe qui ne se sont pas vus depuis des semaines ne s’assoient pas côte à côte dans le bus ? À quoi cela sert-il d’espacer les tables, si tout le monde court ensemble dans la cour de récréation ?", s’interroge-t-on ainsi dans le "Süddeutsche Zeitung Bernd Kramer", traduit par Courrier International.
"Le pays pourrait faire une erreur avec l’assouplissement", note-t-il.
"Quelle est l’utilité d’ouvrir des écoles si vous devez les fermer rapidement et peut-être plus longtemps qu’auparavant ?"
"30 à 40% des enseignants sont considérés à risque", par rapport au coronavirus, détaille le syndicat enseignant GEW à Berlin, cité par Ouest-France.
"Les cours ont repris cette semaine, avec des classes scindées en deux voire trois groupes. Impossible, dans ces conditions et avec si peu d’enseignants, d’accueillir tous les élèves."