Plusieurs journalistes de la Côte d'Azur font leur possible pour réunir des masques à redistribuer aux personnels soignants, en première ligne et souvent sans protection suffisante face à l'épidémie de Covid-19
MÉDIAS AZURÉENS — "Je sais à quel point informer est crucial en cette période de crise sanitaire. Je n'y renoncerai pas. Mais je sais aussi que le travail des médecins, infirmiers, aides-soignants est vital."
L'initiative vient de Nathalie Layani, journaliste chez France 3 Côte d'Azur. Le 18 mars dernier, alors que les médecins dénoncent depuis plusieurs jours le manque de masques de protection qui les met considérablement en danger, elle propose sur Twitter à ses confrères de se mobiliser : "Qui serait d'accord pour signer une tribune demandant aux médias de redistribuer leurs masques aux hôpitaux, EHPAD, médecins, infirmiers?"
Déjà de nombreuses reprises
Le texte, que vous pouvez découvrir ci-dessous, est bientôt relayé par les autres reporters locaux, et par d'autres journalistes des quatre coins de l'Hexagone.
Avec d’autres collègues journalistes,nous lançons un appel à tous les médias qui auraient des masques à les donner aux ARS pour les redistribuer aux soignants. Ils en manquent cruellement. Les protéger est une priorité. Merci de partager ce texte ! #masquesFFP2 #COVID2019france pic.twitter.com/RRJEKjdVra
— Nathalie Layani (@NathalieLayani) March 19, 2020
Cette pénurie de masques de protection fait polémique depuis plusieurs jours. Depuis fin janvier, et les premiers cas de coronavirus chez nous, les personnels de santé dénoncent le manque d'équipements.
"C’est une faillite"
"Les laboratoires de ville font des prélèvements hautement contagieux sans protection, témoigne dans L'Opinion du jour Philippe Juvin, patron du service des urgences de l’hôpital parisien Georges-Pompidou.
"Et je ne parle pas de tous les gens qui vont aider les personnes âgées à domicile pour des soins, des toilettes, etc. et qui n’ont strictement rien. Honnêtement, nous sommes dans une situation digne d’un pays impécunieux et sous-développé. C’est une faillite."
Dans certains CHU, les médecins ont dû… fabriquer et coudre leurs propres masques !
Heureusement, la France va bénéficier de l’aide humanitaire chinoise. Pékin a en effet livré hier jeudi 19 mars (pour la deuxième fois en vingt-quatre heures) un lot de fournitures médicales.
Une pénurie qui traduit une impréparation totale du gouvernement, qui n'a pas su se mobiliser à temps pour protéger les soignants, alors que l'alerte a été sonnée depuis plusieurs semaines.