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Enseigne Lidl, image d'illustration / DR |
La chaîne de magasins Lidl a été condamnée en première instance pour "faute inexcusable" après le suicide d’un de ses salariés à Rousset. Elle fait appel ce jeudi devant la cour d’Aix-en-Provence.
FAITS-DIVERS — Il s'était pendu sur son lieu de travail le 29 mai 2015. Ce jeudi 21 novembre, la cour d’appel d'Aix-en-Provence est appelée à se pencher sur le suicide de Yannick Sansonetti, un salarié de Lidl à Rousset, dans les Bouches-du-Rhône.
En juillet 2018, le tribunal des affaires sociales avait condamné l'entreprise pour "faute inexcusable".
La responsabilité de l'entreprise dans la mort de son salarié avait été reconnue : sa hiérarchie aurait dû agir, selon le tribunal, alors même qu’elle avait été alertée par l’Inspection du travail de "risques psychosociaux".
"Il faut toucher au portefeuille"
La mort de M. Sansonetti avait eu un fort retentissement médiatique, après la diffusion d’un numéro du magazine Cash Investigation (France 2) sur le harcèlement au travail.
"Ma cliente ne fait pas cela pour l’argent mais pour que Lidl comprenne et prenne conscience de ce qu’ils ont fait" explique auprès de 20 minutes Me François Burle, avocat de la mère de Yannick Sansonetti.
"Je compte demander 45.000 euros de dommages et intérêts car la politique managériale de Lidl a abouti à de telles conséquences, à savoir le suicide de Yannick Sansonetti, tout ça pour que le chiffre d’affaires soit en expansion. Donc il faut taper là où ça fait mal. Il faut toucher au portefeuille."