MUNICIPALES 2020 — Un coup de sang bien matinal. David Kakache, candidat de la liste de gauche "Viva!", accuse la ville de Nice et Christian Estrosi de mener une politique discriminatoire à l'encontre de plusieurs minorités.
Dans un tweet envoyé à 7h00 ce jeudi 23 janvier, le président de l'association "Tous citoyens" accuse le maire de "stigmatiser les Roms, les SDF et les musulmans."
"Il est temps de mettre fin à cet électoralisme discriminatoire et à cette xénophobie municipale" lance-t-il encore.
Une attaque en règle qui n'arrangera pas ses rapports avec le premier magistrat de la ville, qui l'a récemment attaqué en justice pour avoir tweeté qu'il faut "en finir avec le clientélisme et la corruption à Nice".
Sollicité par Rivieractu en début de matinée, la Ville n'a pas encore répondu au candidat.
Cette vive réaction intervient alors que Christian Estrosi a saisi le préfet pour demander l'expulsion d'un camp qui occupe illégalement depuis le 2 août dernier un terrain appartenant à la Ville, le long du boulevard Jean-Luciano (Nice-Ouest).
"On compte désormais une cinquantaine de caravanes et baraquements dans lesquels 150 personnes vivent, dénonce le président de l’Association de défense des Iscles du Var dans Nice-Matin. Des occupants du campement ont déplacé les blocs de béton qui barraient les accès et ils ont comblé les tranchées. Une fois cet accès rétabli, le camp s’est étendu avec tous les problèmes sanitaires qu’on imagine."
Dans un communiqué diffusé mardi, le maire a annoncé avoir "demandé au préfet de faire intervenir les forces de l’ordre afin que cette occupation illégale cesse et que les riverains retrouvent la quiétude de leur quartier."
Le juge des référés a notifié en décembre l’obligation de quitter les lieux, mais un délai a été accordé jusqu’au 1er avril.
Christian Estrosi s'est déjà montré offensif par le passé concernant les camps illégaux.
En 2013, comme le rappelle Le Monde, il avait ainsi martelé :
"J'appelle les maires de France à la révolte, quelque part, et à utiliser le mode d'emploi qui est le mien. (…) Nous disposons de moyens qui nous permettent de le faire."
M. Estrosi avait appelé les maires de France à "ne pas céder" : "Le pire des exemples dans cette affaire, c'est de céder. Je n'ai lâché sur rien".
Le maire avait cité l'exemple de gens du voyage installés illégalement sur un terrain de foot : "J'en ai maté d'autres, je vous materai", assurait-il leur avoir promis.
MAJ 29 mars 2021 : poursuivi en justice par M. Estrosi, David Nakache a été relaxé.