Deux manifestations contre les violences policières sont organisées samedi et dimanche à Nice à l’initiative de collectifs de jeunes, soutenus par plusieurs associations et l'ensemble de la gauche locale. Philippe Vardon (RN) a réclamé leur interdiction, suivi par le député LR des Alpes-Maritimes Éric Ciotti.
SOCIÉTÉ — Il a tranché : ce sera un grand "non". Pour le préfet des Alpes-Maritimes, hors-de-question que des manifestations contre les violences policières se tiennent ce week-end à Nice.
"Les manifestations sont interdites pour des raisons sanitaires en vertu de l'article 3 du décret du 31 mai" rappelle Bernard Gonzalez, se basant sur l'état d'urgence sanitaire, dans une communication à la presse.
"Je souhaite rappeler que la doctrine est bien précise : les manifestations sont interdites", insiste Bernard Gonzalez qui précise s'être entretenu à plusieurs reprises avec le maire de Nice Christian Estrosi au sujet des marches pacifiques prévues ce samedi sur la Prom' et dimanche place Masséna.
Le préfet annonce qu'un "dispositif policier spécifique" sera déployé ce week-end, chargé de faire respecter cette interdiction.
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"Des moyens seront mis en place pour éviter des débordements", explique-t-il, assurant "ne pas ignorer les craintes des commerçants en ce premier week-end après le déconfinement".
M. Gonzalez en appelle "au sens des responsabilités" de celles et ceux qui envisageaient d'aller manifester ce week-end.
MISE À JOUR 17H
🔴 Info @NicePresse : les organisateurs de la manifestation de samedi contre les #ViolencesPolicieres à #Nice06 maintiennent l'événement, malgré l'interdiction du @prefet06. Ils promettent de communiquer sur "l'esprit de responsabilité et les gestes barrières"
— Clément Avarguès (@ClementAvargues) June 5, 2020