![]() |
Image : Pôle emploi, presse - DR |
SOCIÉTÉ — Les prélèvements obligatoires s’élevaient à 46% du PIB en 2018… mais pour quels résultats ? Éducation, santé, égalité des chances… en matière de justice sociale, la France tombe de bien haut si on en croit la dernière étude de la fondation allemande Bertelsmann.
Le "degré de justice sociale" des 41 pays de l'Europe et de l’OCDE a été passé au crible. Surprise : l'Hexagone n'atteint que la 15ème place, avec un indice de 6,53.
Mais que signifie ce score ? Il englobe différents facteurs : l’égalité face à l’éducation, la prévention de la pauvreté, l’accès au marché du travail, l’inclusion sociale et la non-discrimination, l’égalité inter-générationnelle, le système de santé…
On fait légèrement mieux qu'en 2018 (6,48) mais largement moins bien qu’il y a dix ans.
La France se place ainsi derrière des pays tels que l'Islande (7,90), la Norvège (7,68), le Danemark (7,67) la Suède (6,98) mais également derrière l'Angleterre (6,64) et l’Allemagne (6,64).
Pourtant, certains points positifs ne peuvent être ignorés. La France se distingue dans deux domaines
: la santé (4e rang mondial) et la prévention de la pauvreté (7e rang).
Sa performance globale est plombée par son rang catastrophique en matière d'éducation (35e) et d'accès au marché du travail (38e).
Les experts de la fondation Bertelsmann saluent le "généreux modèle de protection sociale français, qui protège largement de la pauvreté et de l'exclusion sociale".
Point noir : l'éducation
"Le faible résultat obtenu par la France en matière d’éducation équitable tient notamment à la forte sélectivité sociale du système éducatif" tacle le rapport.
La France est l'un des pays de l'OCDE où le niveau des élèves dépend le plus de leur origine sociale, concernant les conclusions de l'enquête Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves).
Un marché du travail préoccupant
Les choses ne sont guère reluisantes du côté du marché du travail. La Fondation note que le score de 5,96 "est inférieur à ce qu’il était il y a dix ans", alors que le niveau d’emploi aujourd’hui est semblable à celui de 2010.
L’étude démontre qu’une part des travailleurs occupent un emploi à temps partiel contre leur volonté, que le taux de chômage de 9,1% reste plus élevé qu’avant la crise financière mondiale et que les travailleurs nés à l'étranger, surtout les jeunes, rencontrent des difficultés pour trouver du travail.