80 enfants ont été tués par un parent en 2018, d'après des données compilées en 2019 et publiées cette semaine.
SOCIÉTÉ — Une urgence nationale. Quatre-vingts mineurs ont perdu la vie en 2018 après des violences exercées par un de leurs parents. C'est 13 décès de plus qu'en 2017, selon le rapport 2019 de l'Observatoire national de la protection de l'enfance (ONPE), publié ce mardi 12 mai.
Ce bilan s'élève à 122 victimes d'infanticides si on y ajoute les enfants tués par des personnes extérieures au cercle familial.
Dans le détail, parmi les 80 enfants décédés dans un cadre intrafamilial (père, mère, beau-parent, grand-parent, fratrie, etc…), 55 étaient âgés de 0 à 4 ans, 14 de 5 à 9 ans, huit de 10 à 14 ans, et trois de 15 à 17 ans.
Les victimes sont majoritairement des filles (44 contre 36 garçons).
Cette publication s'appuie sur les données d'activité des services de police et gendarmerie, centralisées par le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure. Elles sont rendues publique de façon obligatoire depuis 2017.
Il y a trois ans — comme en 2016 — 67 morts violentes d'enfants dans un cadre familial avaient été recensées, soit près d'une tous les cinq jours.
Ces chiffres, précisent l'ONPE, sont "à interpréter avec précaution puisqu'ils ne révèlent qu'une partie du phénomène, celle portée à la connaissance des services de sécurité, laissant présager une possible sous-estimation".