Issue de l'imagination du renommé Le Corbusier, la Cité Radieuse de Marseille est un immanquable de la ville phocéenne. A tel point qu'elle a intégré le patrimoine mondial de l'UNESCO, en 2016.
Plus qu'un ensemble d'appartements, elle est un véritable trésor architectural, symbole du travail de Charles-Edouard Jeanneret, mieux connu sous le nom du Corbusier. Extrêmement moderne pour le XXe siècle, la Cité Radieuse, localisée entre le Vieux-Port et le parc national des Calanques, est devenue un lieu iconique de Marseille, mais pas seulement.
En 2016, elle est entrée au patrimoine mondial de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, rejoignant la liste des huit sites de Provence-Alpes-Côte d'Azur à faire partie de ce cercle fermé. Né en 1952, après un chantier long de cinq ans, ce quartier appartenant au 8e arrondissement a servi de modèle à plusieurs édifications de ce style construites un peu partout en France.
Plus de 300 appartements, une école…
Un projet devenu au fil des années un grand classique architectural, un concept unique jouant avec les lumières, les perspectives, les couleurs… Cette véritable œuvre créative et avant-gardiste est la première d’une série de cinq unités d'habitations. Édifié sur pilotis, l'ensemble forme une cité-jardin verticale de 337 appartements de 23 genres différents.
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Au-delà des espaces individuels, le quartier a été imaginé comme une nouvelle pratique de la vie en collectivité. Pour cela, elle a été dotée de nombreux commerces et services. On y retrouve entre autres une école maternelle, des établissements consacrés à l'art, une librairie, un hôtel trois étoiles, un bar-restaurant, un salon de thé et une piste de course. Tout cela est réparti entre les deux rues commerçantes à l'intérieur et le toit-terrasse.
Et pour offrir un peu de verdure aux résidents, le complexe est entouré d'un parc de 2,8 hectares. Il faut préciser que ce vaste jardin est ouvert toute l’année, tout comme la Cité Radieuse, qui est de plus en plus l'objet de visites de touristes. Une attraction immanquable désormais de Marseille qui fait l'objet de balades guidées via l'office de tourisme.
Faire face à la pénurie d'habitations après la guerre
Il convient de rappeler que ce secteur a vu le jour au sortir de la Seconde Guerre mondial, alors que la France devait se reconstruire, avec notamment des résidences pour une population meurtrie.
Elle est, avec le Vieux-Port et les cités Saint-Just Palmieri et Garderie, l'un des premiers gros chantiers lancés dans la capitale des Bouches-du-Rhône à l'issue du conflit. Son objectif est principalement de faire face à la pénurie de logements sociaux.
Au style approchant du brutalisme, l'édifice est donc inscrit à l'UNESCO, comme seize autres constructions de Le Corbusier. Et depuis 2019, elle figure dans l'itinéraire culturel européen "Destinations Le Corbusier : promenades architecturales". De quoi faire rayonner encore un peu plus ce site surprenant et en avance sur son temps.
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