(Cet article a été mis à jour avec de nouveaux éléments)
D’après les informations de Nice-Presse, Lorenza Saliceti-Bergamasco, chargée de projets Droits des Femmes et Lutte contre les discriminations pour la Métropole et la Ville de Nice, fait partie du réseau Zemmour dans les Alpes-Maritimes. Un signalement d’alerte interne a été envoyé à la collectivité, après la publication de cet article.
Pendant les élections municipales de 2020, elle tractait pour Christian Estrosi. Depuis, elle n’a d’yeux que pour Éric Zemmour. D’après divers échos du côté de l’équipe du polémiste, Lorenza Saliceti-Bergamasco serait l’une des “principales animatrices du réseau Z dans le département, des Amis d’Éric Zemmour”. Contactée par SMS, elle n’a pas donné suite.
Via son profil Facebook, ouvert au public et sur lequel elle partage les actualités de la Ville de Nice et de Maty Diouf, l’adjointe au maire auprès de laquelle elle travaille (sans être sous son autorité), on apprend qu’elle est l’administratrice technique et éditoriale du “Cercle de réflexion pour la Nation” (16.100 membres), une communauté de “soutien à Eric Zemmour”, depuis le 19 juillet 2020.
Un groupe qui permettrait de s’organiser dans les Alpes-Maritimes. Dans des messages dont nous avons eu connaissance, Lorenza Saliceti-Bergamasco proposerait à des internautes de “s’inscrire sur le site internet Les Amis d’Éric Zemmour” alors qu’elle serait “en train (de se) structurer pour une potentielle candidature (de l’écrivain) à la présidentielle”.
“As-tu envie de t’investir avec moi dans le 06, comme adhérent ou comme sympathisant ?” propose-t-elle encore. Contactée à nouveau par Nice-Presse, elle n’a pas démenti.
Ce samedi 18 septembre, l’adjoint de Christian Estrosi Gaël Nofri est mentionné dans les documents internes de l’équipe d’organisation comme étant le “responsable de déplacement” d’Éric Zemmour à Nice, comme nous le révélions dans cet article. Un terme que M. Nofri ne reconnaît pas, bien qu’il “se soit mis à la disposition (de l’écrivain) pour toute la journée”. Un rôle qui n’a aucun rapport avec ses fonctions officielles, souligne bien le cabinet du maire.
En 2011, Zemmour était définitivement condamné pour « provocation à la discrimination raciale », pour avoir soutenu sur Canal+ que “la plupart des trafiquants sont Noirs et Arabes”. Dans la foulée, il avait défendu le “droit” des employeurs à “refuser d’embaucher des Noirs et des Arabes”. D’autres affaires sont en cours.
Du nouveau
Un signalement d’alerte interne a été envoyé à l’administration de la Métropole Nice Côte d’Azur, toujours d’après nos informations. “L’enjeu” sera de savoir si l’agent en question a mobilisé son temps de travail pour mener des actions de soutien à M. Zemmour, et de vérifier de quelle manière les dossiers de lutte contre les discriminations qui sont passés par son bureau ont été traités.