MAJ 19 h : En réaction à cet article, le député Éric Ciotti a assuré qu'on ne "peut pas en rester là" et qu'une "enquête doit être ouverte".
FAITS-DIVERS — Ses petits camarades en sont encore choqués. Lundi 2 novembre, alors que la classe se prépare à faire une minute de silence pour le professeur d'histoire/géographie assassiné par un terroriste islamiste mi-octobre, un enfant de 13 ans a mimé un geste d'égorgement.
"Il est arrivé en retard en cours, il n'a pas fait la minute de silence. Au moment où le professeur de Français était de dos face au tableau pour parler des prochains cours sur la liberté d'expression, il a fait le geste de l'égorger, raconte à Nice-Presse une maman choquée.
"Il s'est fait surprendre mais il a continué jusqu'à ce que quelqu'un de la direction soit là. Qu'il fasse ça à cet âge nous fait très peur."
Les parents regrettent que l'enfant en question soit revenu en cours seulement deux jours après ce grave incident. Du côté du rectorat, contacté par nos soins ce vendredi 6 novembre, on confirme l'évènement, à quelques nuances près.
"Le jeune a bien fait ce geste d'égorgement, mais sans avoir aucun contact avec son professeur" nous précise-t-on. "Il a été sanctionné mais il n'y a pas eu de conseil de discipline. Après un échange, il apparaîtrait que son intention était uniquement de faire rire ses camarades. Il aurait fait la minute de silence."
Hier soir, sur l'antenne de notre partenaire Azur TV, un professeur de ce même établissement niçois rapportait qu'"entre une quinzaine et une vingtaine" d'élèves ont été signalés à l'Éducation nationale pour des propos suspects tenus pendant l'hommage.
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Certains "ont eu des propos (problématiques). Mais pas un ou deux : une quinzaine, une vingtaine" a-t-il rapporté. Fait très inquiétant, certains auraient clairement revendiqué d'"être d'accord avec l'assassinat de monsieur Paty."
"D'autres sont moins violents, mais estiment que (l'attentat) n'a pas d'intérêt, qui disent 'je m'en fous'."
Ce vendredi 6 novembre, le rectorat nous a fait savoir qu'il dément l'existence de ces vingt signalements.
Toujours d'après nos informations, deux lycées ont vu leur temps d'hommage perturbé par des élèves qui ont fait notamment "des cris d'animaux" pour empêcher la minute de silence. L'Académie, qui émet des doutes sur ces témoignages, affirme "ne pas avoir connaissance de ces incidents".