Il consultait des fichiers de la police au bénéfice du crime organisé : un policier marseillais a été condamné lundi à un an de prison ferme, avec mandat de dépôt.
Sa peine est de plus alourdie par la révocation d'un sursis précédent, la portant au total à deux ans de prison ferme. Le policier, dont c'est la troisième condamnation, se voit aussi définitivement interdit d'exercer son métier.
Le parquet avait requis quatre ans de prison contre cet homme qui, selon la présidente du tribunal, Cécile Pendaries, "a porté atteinte à l'intégrité de la police".
Entré dans la police en 2001, ce quadragénaire affecté en 2023 à la prise des plaintes la nuit au commissariat de Noailles, dans le centre de Marseille, avait consulté de manière irrégulière le Traitement des antécédents judiciaires (TAJ), le Système d’immatriculation des véhicules (SIV) et le Fichier des Personnes Recherchées (FPR).
Certaines recherches visaient des membres du banditisme marseillais que le policier a présentés, l'un comme un ami d’enfance, un autre comme "une connaissance du quartier".
C'est suite à une précédente condamnation que sa hiérarchie avait contrôlé son activité de consultation des fichiers de police. En mai 2023, il avait en effet écopé de deux ans de prison, dont un avec sursis, pour son rôle dans la tentative de transmission de téléphones portables à des détenus des Baumettes.
Il avait déjà été condamné à un an de prison avec sursis en 2021 pour des faits d'escroquerie aux subventions versées aux associations commise en dehors de son activité de fonctionnaire.