L'adjointe aux Solidarités de Christian Estrosi est montée au créneau sur Twitter alors que la gauche reproche à la Ville de ne pas en faire assez contre les violences faites aux femmes.
Alors que Nice est entrée dans cette nouvelle année en deuil, après un féminicide commis dans un quartier populaire de l'Ouest niçois, la gauche a décidé, en quelque sorte, d'instruire le procès de la municipalité.
"Que fait Christian Estrosi contre les féminicides ?" s'est interrogée sur Twitter l'avocate et ancienne candidate aux municipales Mireille Damiano le 9 janvier. "Il embauche une chargée de mission soutien de Zemmour et de son idéologie sexiste et ne crée pas de places supplémentaires en hébergement d’urgence pour les femmes victimes de violences."
La première partie de la charge étant une allusion à notre article du 18 septembre dernier au travers duquel nous vous révélions qu'une chargée de projets "Droits des Femmes et Lutte contre les discriminations" pour la Métropole et la Ville fait effectivement partie du réseau Zemmour dans les Alpes-Maritimes.
Si la collectivité n'avait pas publiquement réagi, un "signalement d'alerte interne" avait été transmis à la hiérarchie, avec deux enjeux : "savoir si l’agent en question a mobilisé son temps de travail pour mener des actions de soutien à M. Zemmour, et vérifier de quelle manière les dossiers de lutte contre les discriminations qui sont passés par son bureau ont été traités."
"Populisme"
L'élue chargée des Solidarités pour la Ville Jennifer Salles-Barbosa ne laissera pas dire : "la lutte contre les violences faites aux femmes est un sujet bien trop grave pour céder à des déclarations populistes politiciennes" a-t-elle contre-attaqué le lendemain.
"Je ne défends aucune idéologie rétrograde, mais l'engagement extraordinaire de nos équipes qui ne mérite pas d'être réduit de façon aussi caricaturale"
Jennifer Salles-Barbosa, sur Twitter
"Des actions restent à mener pour protéger ces femmes et nous y travaillons avec Christian Estrosi, l'adjointe Maty Diouf et toutes nos équipes".
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Le 9 décembre, 500 Niçois, militants associatifs et élus se sont réunis pour rendre hommage à Lisa T, mère de famille de 45 ans assassinée par son ex-compagnon il y a dix jours.