MOUVEMENTS SOCIAUX — Des militants de l'ONG Greenpeace ont été interpellés tôt ce lundi 20 janvier "en flagrant délit de dégradations", selon le parquet de Nice.
Ces huit activistes ont été placés en garde à vue, d'après l'association elle-même sur les réseaux sociaux, pour des "dégradations avec des bombes de peinture sur divers supports", selon le parquet de Nice.
Ces militants ont été interpellés alors qu'ils taguaient, dans les rues de Nice, des slogans dénonçant la pollution de l'air.
L'ONG se défend en affirmant que "le matériel utilisé est totalement biodégradable puisqu’il s’agit d’une colle écologique et de peinture à la craie."
"Alors que l’on prévoit une pollution aggravée sur Nice et ses environs, et quand on voit le nuage de pollution qui couvre la Côte tous les jours, qui est donc bénéficiaire de cette situation ?" Sûrement pas les niçois…#onveutrespirer #ILoveNice #Nice06 @Nice_Matin #greenpeace pic.twitter.com/PkJiFAtiJH
— Greenpeace Nice (@GreenpeaceNice) January 6, 2020
"Cette mise en garde à vue est inacceptable et scandaleuse, a réagi ce lundi Sarah Fayolle, chargée de campagne transport pour Greenpeace France, citée par Nice-Matin. Elle symbolise une hostilité et des méthodes d’intimidation grandissantes envers les militants, particulièrement visibles à Nice ces dernières semaines. Des militants non-violents doivent pouvoir sensibiliser les citoyennes et citoyens et interpeller librement des candidats aux élections sur des sujets aussi primordiaux que la pollution de l’air, sans risquer d’arrestation ni de condamnation. Ils font, bénévolement et sur leur temps libre, un travail précieux d’intérêt général. Ils devraient être félicités et non arrêtés pour cela."
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Le 6 janvier dernier, plusieurs militants avaient déjà mené dans les rues de la capitale azuréenne une action symbolique en inscrivant sur la vitrine de la permanence de l'association "Les amis du maire" ainsi que du mobilier urbain des slogans de l'ONG : "Ville polluée", "Stop diesel", "On veut respirer" ou encore "De l'air!".
Christian Estrosi avait annoncé dans un premier temps qu'il comptait porter plainte, avant de finalement décider de privilégier le dialogue : "ma porte est ouverte. Si on a quelque chose à dire, il vaut mieux venir parler, c’est tellement plus simple."