RÉSEAUX SOCIAUX — Le gouvernement veut "rétablir la peur du gendarme" sur internet. L'idée est d'enfin permettre à la justice et à la police d'intervenir "plus rapidement" en cas de violation de la loi en ligne, a affirmé ce lundi 17 février le secrétaire d'État au numérique, Cédric O, dans la foulée de l'affaire Griveaux.
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"Quasi-impunité"
"Il y a en ligne une quasi-impunité" a regretté Cédric O sur France Info, qui l'interrogeait sur les leçons à tirer du retrait de Benjamin Griveaux de la course à la mairie de Paris à la suite de la diffusion de vidéos à caractère sexuel.
"Aujourd'hui, on considère communément que ce qui est en ligne c'est moins grave que ce qui est commis dans la vraie vie. Il faut inverser la logique", a déclaré le secrétaire d'État.
De nouveaux dispositifs sont en ce moment mis en place, comme le dépôt de plainte en ligne et la création d'un parquet spécialisé dans le numérique, a expliqué Cédric O.
"Aujourd'hui, quand vous avez 100, 1 000 injures antisémites ou homophobes, la justice a du mal à aller les chercher dans la temporalité qui est celle d'internet", a-t-il expliqué.
"Si vous jugez quatre mois plus tard, ça ne sert à rien donc nous devons mettre à jour nos processus judiciaires - ce n'est pas qu'un problème français c'est un problème dans le monde entier."
"(Ces réseaux) doivent se voir appliquer une supervision, un contrôle systémique", a-t-il ajouté, en laissant entendre qu'une première étape se ferait au niveau européen.