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Nice, l'une des villes de France où la communauté LGBT+ est la plus présente, a été le théâtre cette semaine d'une nouvelle agression homophobe. Le maire appelle à "mobiliser tous les moyens" pour faire la lumière sur cette affaire.
Ils s'y sont mis à quatre pour porter les coups. Les victimes ont été frappées à mains nues, projetées au sol, d'après ce qu'indique la plainte déposée par l'une d'elles le 27 décembre.
Les faits se sont produits sur le Cours Saleya, devant le bar Les Trois Diables. Les premiers éléments indiquent que les agresseurs étaient fortement alcoolisés.
C'est dans la nuit de lundi à mardi que trois vingtenaires ont été attaqués par un groupe d'autres clients de cette enseigne de la vieille-ville. D'abord avec des injures à caractère homophobe, comme ils l'ont décrit sur les réseaux sociaux, puis auprès des policiers.
France 3 Côte d'Azur rapporte que des chants du style "Nous les PD, on les tue" ont été entonnés, par des individus se décrivant comme des Corses. Le videur du bar aurait ensuite expulsé victimes et importuns dehors, là où l'attaque aurait immédiatement commencé, avec divers coups et des menaces de mort.
Ce sont d'autres jeunes de passage sur le Cours qui auraient mis fin à l'agression.
Dans la journée, le maire de Nice, Christian Estrosi (Horizons), a demandé a ce que "tous les moyens" soient "mobilisés pour identifier les auteurs".
Avant d'ajouter: "L’homophobie et toutes les formes de haine sont inacceptables et nous oeuvrons pour qu’elles n’aient pas leur place à Nice".
Son adjointe à la lutte contre les discriminations, Maty Diouf, n'a pas réagi de son côté.
Pas plus que Retrouver Nice, l'opposition municipale apparentée Reconquête, ou que le député Les Républicains Eric Ciotti, qui s'emparent habituellement de chaque fait divers.
Le Centre LGBT+ Côte d'Azur va accompagner les jeunes dans leurs démarches pour qu'ils obtiennent justice. Association qui a écrit au procureur de la République pour qu'il porte une "attention particulière" à cette affaire.

"C'est un combat qui nous dépasse. Mobiliser autour d'une agression c'est mobiliser pour toutes les victimes. On restera fiers, toujours" note sur ses réseaux sociaux K., l'un des trois Azuréens agressés.