Le président de la République a assuré qu'il fallait "mettre fin" à la "paupérisation" des personnels soignants, aujourd'hui à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière où il a reconnu une "erreur" sur la réforme du système de santé, engagée il y a deux ans.
Il s'y était déjà rendu au tout début de la crise sanitaire, le 27 février. C'est par surprise que le chef de l'État a débuté sa visite surprise à la Pitié-Salpêtrière par une table ronde avec des médecins, accompagné de son ministre de la Santé Olivier Véran. Il a également rencontré des responsables syndicaux avant de visiter un service.
"Il faut mettre fin à cette paupérisation", a affirmé le président, en revenant sur la réforme du système de santé engagée il y a deux ans.
"On a sans doute fait une erreur dans la stratégie annoncée" car elle ne "portait pas assez de sens" et avait une "ampleur" et un rapport au temps "pas du tout suffisants compte tenu de l'état où était l'hôpital", a-t-il affirmé.
"C'est très cruel pour moi-même"
"J'étais convaincu qu'on était en train de changer les choses" et "c'est très cruel pour moi-même", a-t-il ajouté, jugeant que "c'était une super stratégie mais à faire dix ans plus tôt".
"Je n'ai pas envie non plus qu'on revienne à l'étape d'avant", a-t-il ajouté.
C'est pourquoi "oui, on va investir", a promis Emmanuel Macron qui a affirmé avoir "demandé au ministre un travail express" sur le sujet.
"C'est un investissement et pas une dépense", a-t-il estimé.