Les élus pourront en débattre dès demain, lundi, pour la rentrée en plénière du conseil métropolitain.
Nous l'évoquions dans nos colonnes cette semaine : les derniers chiffres de l'insécurité dans les transports publics sont mauvais à Nice et plus largement dans le département des Alpes-Maritimes. D'après le ministère de l'Intérieur, vols et agressions augmentent bien davantage chez nous qu'ailleurs en France.
Les tramways et les bus de la régie Lignes d'Azur ne sont pas les seuls concernés, puisque ce rapport englobe aussi les trains de la SNCF. Mais l'opposition au conseil métropolitain réclame un nouveau dispositif.
Réunis en séance plénière lundi 25 septembre, les élus de Nice Côte d'Azur se verront proposer un voeu rédigé par le groupe apparenté Reconquête de Philippe Vardon, a appris Nice-Presse ce dimanche.
Une "explosion de l’insécurité générale"

"Avec un taux de victimes d’agressions qui atteint 5,4 pour 1 000 résidents, il est désormais plus dangereux de prendre les transports en commun dans notre ville qu’à Marseille ! Ce sont ainsi 1 855 usagers qui ont été agressés dans les transports niçois l’an dernier" rappelle-t-il.
"Ces chiffres correspondent plus largement à l’explosion de l’insécurité générale à Nice et dans les Alpes-Maritimes. Coups et blessures volontaires, violences sexuelles, vols… la hausse fulgurante des statistiques sur les crimes et délits communiquées par le même ministère de l’Intérieur en janvier dernier nous alertait déjà sur l’impérieuse nécessité de garantir la sécurité des Niçois et des Maralpins".
En réponse, les conseillers métropolitains réunis autour de Philippe Vardon appellent à la création d'une unité dédiée, sur le modèle de la police métropolitaine des transports de Montpellier Méditerranée Métropole, défendue par le maire socialiste de la ville-capitale Michaël Delafosse, et par l'édile centriste de Pérols, Jean-Pierre Rico. Rappelons que chez nos amis héraultais, le réseau devient gratuit, entraînant une forte hausse du total d'usagers.
Pas une réponse, selon Lignes d'Azur

Avant d'avoir eu connaissance de cette proposition, Nice-Presse avait déjà interrogé le président de Lignes d'Azur sur cette éventualité : "créer une police dédiée ne serait pas la solution. Déjà parce que nous avons fait progresser nos effectifs de contrôleurs de 30 %, et qu'ils assureront des missions de sécurisation". Gaël Nofri nous annonçait par ailleurs le lancement, pour la première fois, d'une brigade de nuit dans le tramway.
"Ensuite, on pourrait placer un agent par usager, cela ne ferait pas évoluer un problème majeur : celui de la réponse pénale. Combien de fois la police municipale ou nationale interpelle un individu qui est relâché presque immédiatement ? Nous avons passé l'été à arrêter des pickpockets qui revenaient sévir dans les rames le jour même, ou le lendemain !"