Le Régime algérien va suspendre ses relations consulaires avec Nice et l'ensemble des autorités des Alpes-Maritimes, après avoir pris une décision similaire à Marseille et Montpellier. La capitale de la Riviera avait récemment fait de l'opposant Boualem Sansal l'un de ses "citoyens d'honneur".
Cette rupture entraîne l’arrêt immédiat des auditions consulaires pour les ressortissants algériens retenus en centre de rétention administrative ainsi que la suspension de la délivrance des laissez-passer, révèle Europe 1 ce 11 mars. Le consulat installé tout près du quartier de La Madeleine va donc tourner en ralenti pendant quelques temps…
Cette nouvelle mesure marque une escalade des tensions diplomatiques entre Paris et Alger, alors que les relations entre les deux pays se sont fortement dégradées ces dernières semaines. Le pays refuse en effet de reprendre plusieurs de ses ressortissants en situation irrégulière, dont certains ont été condamnés par la justice.
La mairie de Nice n'a pas tardé à réagir.
"Ils veulent le bras de fer ? Ils l’auront !"
"Nous ne pouvons accepter que la France soit piétinée par un régime qui fait du marchandage avec ses OQTF. Il n’y aura pas de relations apaisées, tant que le régime algérien ne répondra pas à nos demandes légitimes" fait valoir Christian Estrosi ce mardi. "Qu’ils reprennent les Algériens expulsés ! Nous n’en voulons pas. Ils veulent le bras de fer ? Ils l’auront ! Nous devons nous faire respecter !"
"Quant aux Franco-algériens de Nice et aux Français d’origine algérienne, qui, pour l’immense majorité d’entre eux se reconnaissent dans la loi de la République et pas dans celle de ce régime qui nous insulte, ils sont traités chez nous avec équité et justice. Nul besoin de consulat".
"Ils peuvent essayer de nous intimider, nous tiendrons bon. Et demain, nous nous réunirons encore plus nombreux pour réclamer la libération de Boualem Sansal ! Rendez-vous ce mercredi 12 mars, au théâtre des Franciscains, à 19h30".
On insulte pas un pays qui refuse de se mettre à genoux. Tout le monde en France insulte L'Algérie et font de l'ombre au ministère des affaires étrangères, seul connaissant les mécanismes du dialogue diplomatique. La presse, les micros et les plateaux de télévision, tous se mettent à envenimer une relation déjà complexe par l'histoire.
Les petits trinquent
Vous faites une confusion entre l’Algérie, nation et peuple dignes, et le régime totalitaire qui opprime les Algériens et Algériennes depuis des décennies. Depuis 2019, des milliers de citoyens pacifiques croupissent dans les geôles de la junte militaire au pouvoir à Alger. Grâce à des voix courageuses comme celle du grand écrivain Boualem Sansal de notoriété internationale, cette répression brutale contre un peuple aspirant à la liberté est enfin mise en lumière. Le régime, pris de panique, redoute que sa véritable nature soit démasquée et que ses soutiens internationaux se détournent de lui.
Sansal est comme des milliers d'Algériens qui sont depuis 2020 jetés dans les geôles du régime dictatorial avec l'article 87 bis du Code pénal algérien. Il suffit d'écrire sur Facebook un commentaire contre le régime et ce régime totalitaire vous jette en prison avec cet article 87 bis. https://www.lepoint.fr/monde/accusations-contre-boualem-sansal-ce-que-dit-l-article-87-bis-du-code-penal-algerien-27-11-2024-2576555_24.php