Dans la nuit de samedi à dimanche, une quarantaine de personnes ont assiégé le commissariat de Champigny et tenté, sans succès, d'y pénétrer. Le député LR Éric Ciotti estime que la police aurait dû avoir l'autorisation de tirer sur les agresseurs.
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"L'escalade" titre Le Parisien ce lundi 12 octobre : à plusieurs reprises ces derniers jours, coup sur coup, les forces de l'ordre ont été prises pour cible dans de violentes attaques. Il y a eu, il y a quatre jours, la tentative d'homicide de deux policiers à Herblay (Val-d'Oise).
Ce week-end, c'est un véritable raid qui a été organisé contre le commissariat de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). Depuis le 1er janvier, "pour ne parler que de la région parisienne, c'est au moins la cinquième attaque contre un commissariat de police" souligne Le Figaro.
Un accident de scooter dans lequel un jeune a été blessé blessé aurait provoqué la colère contre les policiers de la ville, après de vives mises en cause sur les réseaux sociaux. Les évènements se déroulent dans le quartier dit de "reconquête républicaine" du Bois-l'Abbé, connu pour ses liens avec le trafic de drogue et où des renforts ont été déployés contre les stups.
"Il faut tirer"
Ce samedi, vers 23h55, "une quarantaine d'individus armés de barres de fer", toujours d'après La Figaro, ont pris d'assaut le commissariat, dans lequel les policiers ont à peine eu le temps de se réfugier. Les locaux ont été touchés par des tirs de mortiers et des départs d'incendies. Une enquête a été ouverte.
"En cas d’attaque aussi barbare et violente comme celle de Champigny il faut que la police puisse tirer. La racaille doit être éradiquée quoi qu’il en coûte !" a tweeté le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti hier soir.
En cas d’attaque aussi barbare et violente comme celle de #Champigny il faut que la police puisse tirer.
La racaille doit être éradiquée quoi qu’il en coûte ! @GDarmanin @JeanCASTEX
— Eric Ciotti (@ECiotti) October 11, 2020
"L’attaque cette nuit du commissariat de Champigny est un énième électrochoc. La force doit être mise au service du droit. Je réclame un couvre-feu garanti par l’armée. Il faut reconquérir les quartiers, quoi qu’il en coûte !" a-t-il ajouté.
Après l'attaque, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui s'est rendu sur les lieux dimanche soir, a affirmé que "les petits caïds n'impressionnent personne et ne décourageront pas notre travail de lutte contre les stupéfiants", ajoutant que "les enquêteurs sont à pied d'œuvre pour identifier les fauteurs de troubles".
Il a par ailleurs affirmé sa volonté d'interdire par la loi la vente au public, sur internet, des mortiers d'artifice qui seront considérés comme "des armes par destination".
Reçus par Macron jeudi
"Il est grand temps que le gouvernement se saisisse des violences commises contre les forces de l'ordre", a de son côté réagi Frédéric Lagache, délégué général d'Alliance. Le syndicat Unité SGP Police appelle à un rassemblement de l'ensemble du personnel devant les services de police ce lundi à midi.
Les syndicats de police, qui doivent rencontrer mardi le ministre de l'Intérieur, seront également reçus par le président de la République Emmanuel Macron dès jeudi matin.
EDIT 19H30 - À LIRE AUSSI : La police doit-elle ouvrir le feu sur les délinquants ? Vos réactions après les déclarations d'Éric Ciotti