Début juillet, la municipalité de Mandelieu-la-Napoule avait pris un arrêté pour interdire le port du burkini sur les plages de la commune. Une décision validée par le tribunal administratif de Nice.
Le port du burkini reste non autorisé sur les plages de Mandelieu-la-Napoule. Le 8 juillet dernier, la mairie de la ville azuréenne avait décidé de promouvoir un arrêté interdisant à toute personne vêtue d'une tenue "non-respectueuse des règles d'hygiène et de sécurité" de pénétrer dans les zones de baignade du littoral.
Pour justifier ce choix, la municipalité, qui milite chaque année pour prohiber ce type de maillot de bain, explique qu'il lui appartient de réglementer l'accès à ces sites. "L'objectif est de garantir la sécurité et la quiétude des usagers des plages, de préserver le littoral, la mer et le cadre de vie des incivilités", ajoute-t-elle dans un communiqué.
Même réponse qu'en 2023 pour le juge des référés
Mais cette mesure n'est pas du goût de tous. En effet, le lundi 19 août, une habitante de la localité et Ligue des droits de l'Homme (LDH) ont déposé un recours devant le tribunal administratif de Nice afin de la faire annuler.
Interrogé sur les raisons de cette action en justice, maître Rafik Chekkat, avocat de la résidente, avait expliqué que cet arrêté était pour lui un fourre-tout. "Il est question au début du risque de noyade, sur le fait que certaines tenues peuvent rendre plus difficile le travail des secouristes et puis, on enchaîne sur des questions d'ordre public, comme les émeutes de l'été 2023, a-t-il déclaré à France Bleu. On ne voit pas le lien avec l'interdiction."
Un point de vue qui n'a pas convaincu le juge des référés. Ce dernier a en effet validé le texte promulgué par la collectivité. Un jugement similaire avait déjà été rendu contre le recours de la LDH l'an dernier. C'est finalement le Conseil d'État qui avait fini par trancher en faveur de l'association, en abrogeant l'interdiction.
La Ligue poursuit l'action de justice
Cette question du burkini n'est donc absolument pas une première à Mandelieu-la-Napoule. Elle divise d'ailleurs les Mandolociens. "Je ne comprends pas pourquoi les religions viendraient interférer dans la vie du citoyen de tous les jours", indique l'un deux à CNEWS, tandis qu'une autre personne se questionne.
"Pourquoi interdire quelque chose aux femmes. Il y en a qui sont en topless. Chacun son choix", affirme-t-elle. "C'est toujours associé à la religion, mais on a le droit d'avoir plus de pudeur", insiste une autre habitante.
En attendant, le feuilleton juridique n'est pas terminé. La Ligue des droits de l'Homme s'est pourvue en cassation. Le Conseil d'État doit maintenant rendre son verdict au sujet de l'arrêté d'ici à 15 jours.
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