SOCIÉTÉ/CULTURE — La polémique n'avait pas eu le temps de s'éteindre qu'elle est déjà repartie.
Roman Polanski, dont la sortie du film "J'accuse" avait été largement perturbée par une nouvelle accusation de viol, mène les nominations pour les César, annoncées ce mercredi 29 janvier.
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Thriller historique sur l'affaire Dreyfus avec Jean Dujardin, récompensé par le Grand prix du jury à Venise, "J'accuse" est nommé pour douze prix, notamment dans les prestigieuses catégories "meilleure réalisation" et "meilleur film".
Interrogé sur les nominations de Polanski, le président de l'Académie des César Alain Terzian a affirmé que les César n'étaient "pas une instance qui doit avoir des positions morales".
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La maîtresse de cérémonie des César, l'humoriste Florence Foresti, a commis un beau lapsus lors de la conférence de presse, indiquant que Roman Polanski était cité dans la catégorie meilleure adaptation pour "Je suis accu…", avant de se reprendre et de dire "J'accuse". La "bourde" (volontaire ou non) a fait le tour des réseaux sociaux.
"Là, je crois que l'on ne respecte pas les femmes"
Toujours poursuivi par la justice américaine dans le cadre d'une procédure pour détournement de mineure lancée en 1977, Roman Polanski est visé depuis novembre par une nouvelle accusation de viol de la photographe française Valentine Monnier.
Elle s'ajoute aux accusations d'autres femmes, depuis plusieurs années.
La secrétaire d'Etat à l'Égalité femmes-hommes Marlène Schiappa s'est interrogée sur RTL sur "le message qui est envoyé".
"Là, je crois que l'on ne respecte pas les femmes", a-t-elle ajouté, estimant que "manifestement, le cinéma n'a pas terminé sa révolution en ce qui concerne les violences sexistes et sexuelles."