SANTÉ — Deux jeunes de moins de 35 ans sur trois déclarent se sentir isolés : le sentiment de solitude touche 40% de la population française sans limite d'âge, des chiffres qui peuvent surprendre à l'heure du "tout connecté."
Trop de relations "superficielles"
Dans les colonnes du Parisien, la psychologue Monique de Kermadec, auteur d'Un sentiment de solitude, explique que "le problème c'est l'absence de liens profonds."
"Vous pouvez être très entouré mais par des personnes avec qui vous n'entretenez que des relations superficielles, qui ne comprennent pas vos attentes ni vos inquiétudes. Vous restez ainsi seul face à votre malaise."
"Un sentiment très fort chez les jeunes, qui sont à un âge où l'on se construit, où l'on a besoin d’être rassuré."
À LIRE AUSSI… Un quart des jeunes ont "une relation dysfonctionnelle avec leur smartphone"
La solitude et l'isolement ont un réel impact sur notre métabolisme, en plus d'influer sur notre santé psychique.
C'est ce qui ressort de plusieurs études développées dans un ouvrage, Ces liens qui nous font vivre (ed. Odile Jacob) de Christophe André et Rebecca Shankland, qui fait cette semaine la Une de l'Obs.

On y découvre ainsi notamment que l'on meurt deux à trois fois plus du cancer ou de troubles cardiaques "lorsque l'on se sent délaissé" puisque l'entourage est primordial lorsque la maladie est à combattre.
"Notre espèce, l’espèce humaine est éminemment sociale", rappelle le journaliste britannique Yohan Hari, citée par RTL.
"Nos ancêtres, rappelle-t-il, n'étaient ni plus rapides ni plus puissants que les animaux qu'ils affrontaient dans les savanes africaines. Ils ont survécu parce qu'ils coopéraient au sein d'un groupe. L’être humain a besoin d'une tribu, si vous l'en privez, il deviendra fou ou il mourra".