Le projet de loi bioéthique, qui ouvre la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, sera examiné à l’Assemblée ce mois-ci.
FAITS DE SOCIÉTÉ — Le choix sera entre les mains des députés. Dans un communiqué outré, notre Centre LGBT ainsi que d’autres associations partenaires (*) en appellent aux élus azuréens pour revenir sur certaines modifications apportées par le Sénat sur la loi bioéthique.
D’après le collectif, sans cela, il sera bien difficile de parler d’une réelle “PMA pour toutes”.
Il demande ainsi de “supprimer les modifications stigmatisantes portées par le Sénat en janvier, et de promouvoir une PMA permettant de protéger tous les couples et tous les enfants.”
Dans le viseur notamment, le refus des sénateurs de “rembourser la PMA aux couples de femmes” et la “stigmatisation des enfants par l’instauration d’une filiation à part en (les) excluant du régime général.”
Une “loi à deux vitesses” dénonce ainsi le Centre LGBT 06.
Les associations réclament ainsi aux élus de garantir “l’accès à la PMA à tou-te-s : toutes les personnes en âge de procréer doivent pouvoir avoir accès à la PMA avec donneur, sans distinction de leur situation conjugale, orientation sexuelle ou identité de genre.”
Elles demandent également “la reconnaissance de la filiation de droit commun pour tous les couples
faisant appel à la PMA pour protéger à égalité tous les enfants” et “le remboursement sans discrimination”.
“Les lesbiennes et les femmes célibataires sont des citoyennes comme les autres et payent leurs cotisations. Les actes médicaux liés à la PMA doivent leur être remboursés à 100 %, comme pour les couples hétérosexuels.”
Il faut également, selon elles, permettre “aux personnes trans, intersexes ou non-binaires en capacité de
porter un enfant d’avoir accès à la PMA.”
Avant de conclure :
“Droit à l’avortement, démocratisation de l’accès aux moyens de contraception, lutte pour l’égalité et contre les violences sexistes, protection de tous les enfants : nous nous situons résolument et avec fierté dans la lignée des grands combats pour l’émancipation des femmes et des hommes, et pour la justice sociale.”
*: Le communiqué est co-signé par l’Association des Parents et Futurs Parents Gays et Lesbiens (APGL), SOS homophobie, les Enfants d’Arc en Ciel et le Planning familial