SOCIÉTÉ — Le Sénat a voté cette semaine la PMA (procréation médicalement assistée) pour toutes, mais en limitant son remboursement : dans le texte adopté, seul le critère médical d’infertilité permet d’accéder à la Sécurité sociale. C’est l’Assemblée nationale qui aura le dernier mot sur le texte.
En conséquence, le Centre LGBT Côte d'Azur et ses partenaires demandent ce vendredi 24 janvier "aux parlementaires des Alpes-Maritimes de ne pas créer de discriminations entre les femmes et de ne pas stigmatiser les enfants de couples lesbiens" en s'opposant à cette "PMA à deux vitesses".
"Nous interpellons les sénateurs, sénatrices et député-e-s des Alpes-Maritimes pour leur demander de rejeter la création d’une discrimination grave entre femmes, d’ouvrir la PMA à toutes les femmes sans restriction et de supprimer l’amendement qui, en plus de montrer du doigt les familles homoparentales, vient stigmatiser les enfants élevés par deux mamans."
Le Centre, ainsi que l’Association des Parents et Futurs Parents Gays et Lesbiens (APGL), les Enfants d’Arc en Ciel et SOS homophobie PACA ont constitué en octobre dernier le collectif "Nice et les Alpes-Maritimes veulent la PMA ouverte à tou-te-s !"
Le groupe explique avoir "rencontré depuis plusieurs semaines les parlementaires locaux pour les sensibiliser à (leurs) revendications, à l’égalité entre toutes les femmes et à la pleine protection de tous les enfants."
D'après son communiqué transmis aux rédactions cet après-midi, le collectif devrait, dès les prochains jours et en préambule de la deuxième lecture à l’Assemblée Nationale, "prendre et reprendre contact avec les élus" pour leur transmettre leurs revendications : "l’accès à la PMA à tou-te-s : toutes les personnes en âge de procréer doivent pouvoir avoir accès à la PMA avec donneur, sans distinction de leur situation conjugale, orientation sexuelle ou identité de genre" ; "la reconnaissance de la filiation de droit commun pour tous les couples faisant appel à la PMA pour protéger à égalité tous les enfants" ; "le remboursement sans discrimination : les lesbiennes et les femmes célibataires sont des citoyennes comme les autres et payent leurs cotisations. Les actes médicaux liés à la PMA doivent leur être remboursés à 100 %, comme pour les couples hétérosexuels".
Le collectif demande également que "les personnes trans, intersexes ou non-binaires en capacité de porter un enfant puissent avoir accès à la PMA" et que "la France se conforme au droit international pour que cessent les mutilations sur les enfants nés intersexe."