Dans un billet à l'humour douteux, Bernard Mabille s'en prenait sur LePoint.fr à Sibeth Ndiaye avec une plaisanterie jugée raciste par de nombreux internautes. Le patron du magazine a présenté ses excuses
MÉDIAS — Retour au Moyen-Âge. Et pas ce qu'il a de plus glorieux ! Dans un papier se voulant humoristique publié sur "LePoint.fr", le pensionnaire des Grosses Têtes (RTL) Bernard Mabille se proposait hier dimanche 29 mars de revenir sur "les Parisiens (qui) s'enfuient, mais donnent des leçons, les médecins (qui) ramènent leur fraise, les politiques (qui) pataugent…"
L'occasion de tacler la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, pointée du doigt depuis le début de l'épidémie de Covid-19 —si ce n'est depuis plusieurs mois— pour ses gaffes et ses propos irrespectueux, à l'égard des enseignants notamment.
Sauf que le chansonnier a choisi un angle pour le moins contestable pour attaquer la secrétaire d'État. Le passage in extenso :
"Sibeth, prénom bien en deçà de ce qu'elle paraît, rétropédale. 'Pas question d'envoyer les profs cueillir des gariguettes…' Tout lui est bon pour ramener sa fraise. Virée demain, elle pourra toujours se recycler, Amadou cherche partenaire pour remplacer Mariam (Sibeth Ndiaye, d'origine sénégalaise, est Noire, comme l'artiste Mariam Doumbia, NDLR) et reprendre Dimanche à Bamako."
Il ne manquait plus qu'une allusion à Banania et on atteignait le meilleur du pire.
Notre monde change, mais on arrive quand même à garder nos chroniques racistes (via @JeuneGuillou). pic.twitter.com/4DbnU7uLHh
— Ellen Salvi (@ellensalvi) March 30, 2020
C’est triste, l’esprit chansonnier qui ne marche plus. C’est lourd et raté, Bernard Mabille dans @lepoint et en plus pourri de banania avarié. Quel rapport avec Bamako, bouffon ? pic.twitter.com/W9keasHX9k
— claude askolovitch (@askolovitchC) March 30, 2020
Vu. Et passage supprimé, évidemment. Avec nos excuses.
— Etienne Gernelle (@gernelle) March 30, 2020
Pointée du doigt sur les réseaux sociaux, notamment par la reporter de Mediapart Ellen Salvi, la tribune a depuis été censurée de ce (très) dérangeant passage. Le patron du magazine a présenté ses excuses sur Twitter dans la foulée.