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Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Michel Barnier, Éric Ciotti et Philippe Juvin débattront sur LCI ce lundi 8 novembre. Le défi : s'imposer alors qu'aucun chef naturel ne s'est démarqué, sans fracturer leur famille politique.
La droite ne part déjà pas favorite, elle devra à tout le moins se lancer dans la présidentielle unie. C'est tout l'enjeu du rendez-vous de ce soir pour chacun des "candidats à la candidature" : proposer aux Français un débat vivant et enlevé, se démarquer, mais ne pas risquer de passer pour un diviseur du parti.
Attention, les échanges s'adresseront en premier lieu aux militants encartés, puisque la primaire n'est pas ouverte. LR en revendique 110.000 : ils trancheront du 1er au 4 décembre, pour leur Congrès.
Le premier des quatre débats sera donc à suivre sur LCI (canal 26) : il débutera vers 20h45, pour durer environ deux heures. Il sera modéré par les deux journalistes Ruth Elkrief et David Pujadas.
Quatre grands sujets seront abordés : "le pouvoir d'achat, l'immigration, la sécurité et l'international". Chaque thème sera abordé pendant vingt minutes. Les candidats auront approximativement quatre minutes pour s'exprimer.
"L'équipe des 'Vérificateurs' sera présente pour analyser leurs propos, mais a déjà repéré en amont quelques éléments faux ou trompeurs dans leurs discours respectifs" prévient la chaîne.
Eric Ciotti ouvrira le bal, avant que Philippe Juvin ne s'exprime, puis ce sera au tour de Michel Barnier et Valérie Pécresse. Xavier Bertrand clôturera les discussions.
Après ce soir, tous les cinq débattront à nouveau à trois reprises : le dimanche 14 novembre sur BFMTV/RMC à 20h45, le dimanche 21 novembre sur CNews/Europe 1 et le mardi 30 novembre sur France 2/France Inter à 21h05.
Les différents sondage présidentiels placent, pour l'heure, le président LREM sortant, Emmanuel Macron, en tête, devant Éric Zemmour et la RN Marine Le Pen. La droite ne passerait pas le second tour l'année prochaine, d'après les dernières études menées.
C'est Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, qui serait le mieux placé, d'après les sondages, mais il pourrait être handicapé par le ressentiment des militants, puisqu'il a quitté le parti au début du quinquennat.
Valérie Pécresse, la présidente de la Région Île-de-France, connue et respectée à droite, pourrait en pâtir également. Son positionnement centriste ne jouerait pas non plus en sa faveur.
Michel Barnier, ancien négociateur européen, dont la notoriété est toute neuve, incarnerait une modération et une stature très recherchées par les encartés, même si les sondages ne lui sont pas favorables.
Le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti incarne une candidature ultra-libérale et très droitière, proche du Rassemblement national. Il est le seul, d'après les commentateurs, à avoir su s'imposer comme un "LR absolument pas Macron-compatible". Son intérêt n'est pas de l'emporter en décembre, mais de lever un score suffisant pour peser sur l'après.
Maire de La Garenne-Colombes, Philippe Juvin, le moins connu des cinq, jouera sans doute ce soir sur son expérience d'élu local et de professeur de médecine.