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JUSTICE — Le Conseil supérieur de la magistrature a validé la nomination de Jean-Michel Prêtre, actuel procureur de la République de Nice, comme avocat général à la cour d'appel de Lyon.
Une "rétrogradation" note Libération, "puisqu’il ne sera plus à la tête d’un parquet, mais désormais soumis aux ordres d’un procureur général".
Le quotidien note que cette "mutation dans l'intérêt du service" a été "bien accueillie" par le milieu judiciaire niçois.
Cette validation, est, en principe "systématiquement suivie par le gouvernement" souligne Nice-Matin. On peut donc en déduire que le départ du magistrat est imminent, ne manque plus que le décret de nomination.
Une nouvelle enquête vise le procureur de Nice
L’inspection générale de la justice vient de lancer une enquête contre le procureur de Nice. Elle va s'intéresser au fonctionnement du tribunal de commerce d'après les informations du Monde, mais refuse pour le moment de préciser si cela a un lien avec l’affaire du Negresco, qui fait l’objet d’une information judiciaire ouverte par le Parquet national financier pour "trafic d’influence et corruption".
Cette affaire de palace a déjà valu à Jean-Michel Prêtre "une perquisition en décembre 2018 par trois juges d’instruction parisiens accompagnés par des policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales" rappelle le quotidien du soir.
Déjà quelques casseroles
Sa gestion de l’affaire Legay avait également été très critiquée, puisque le procureur est accusé de s'être contredit plusieurs fois et d'avoir fourni à la presse des informations mensongères concernant une militante d'Attac blessée pendant une manifestation interdite des "gilets-jaunes", avec l'objectif de "ne pas embarrasser" le gouvernement.
Jean-Michel Prêtre n'en est pas à son premier faux-pas.
Mediapart rappelle qu’en 2009, alors qu’il était en poste en Guadeloupe, il a été soupçonné d’avoir fait de "fausses déclarations au sujet d’une perquisition survenue dans une enquête sur le meurtre d’un syndicaliste. Et ce, juste après avoir annoncé l’identité d’un premier suspect (qui sera innocenté)."