SOCIAL — Le Parti socialiste a demandé ce dimanche 12 avril à l'exécutif de prendre en compte "l'urgence sociale" créée par l'épidémie de nouveau coronavirus, en soulignant que des Français "ne mangent plus à leur faim".
Le parti de gauche demande l'instauration d'une aide directe aux foyers les plus pauvres.
"Chaque jour qui passe, la crise sanitaire et le confinement accroissent les inégalités et les fractures sociales dans notre pays", écrit le patron du PS Olivier Faure dans une lettre à Emmanuel Macron, rendue publique à quelques heures de l'allocution du chef de l'Etat prévue pour ce lundi soir.
"Une part de la population ne se nourrit plus à sa faim. Les étudiants qui bénéficiaient des repas au Crous ne peuvent plus s’y rendre ; de nombreux enfants, pour lesquels le seul vrai repas quotidien était celui de la cantine, n’y ont plus accès. Des livreurs payés à la course voient leur revenu s’effondrer et se privent de manger", liste le député de Seine-et-Marne.
"À côté de l’état d’urgence sanitaire, vous devez imposer un état d’urgence social"
Le PS veut la mise en place d'une "aide exceptionnelle de 300 euros par foyer, et une majoration de 100 euros par enfant, pour tous les ménages bénéficiaires des minima sociaux, des aides au logement et de l’allocation de rentrée scolaire".
Olivier Faure préconise aussi l'ouverture des droits de l'assurance chômage "dès deux mois d’affiliation" et la suppression de la réforme de l'assurance chômage (reportée par décret au 1er septembre).