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SOCIÉTÉ — "Nous regrettons la posture de l'OGC Nice concernant la lutte contre l'homophobie" a expliqué Erwann Le Hô ce week-end, alors qu'il était invité de l'émission de débats "Parole de politique" sur EDJFM.
En écho à l'enquête de Rivieractu publiée le 29 janvier dernier, le président du Centre LGBT 06 a dénoncé "le manque de réactions du club vis-à-vis (des) comportements (de haine)."
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Le 28 août dernier, une rencontre entre le Gym et l'OM avait été interrompue de longues minutes après des chants et des banderoles à caractère homophobe.
Le parquet de Nice avait ouvert une enquête dans la foulée, pour "injures en raison de l’orientation sexuelle."

Il y a quelques années, le club avait également été le premier, et le seul à ce jour, à être suspendu de la Charte de lutte contre l'homophobie (signée par les équipes majeures de Ligue 1) pour sa passivité à l'égard des dérapages contre les gays dans ses tribunes.
"Notre porte est toujours ouverte"
"L'homophobie reste ancrée dans notre société, partout. Elle existe dans le milieu de sport, dans les stades. Le foot est particulièrement touché, notamment du côté des supporters, a développé Erwann Le Hô. J'aurais aimé (vu cette situation) qu'il y ait plus de réactions de l'OGC Nice concernant ces banderoles."
Rappelons que le club a refusé de communiquer avec Rivieractu au moment de la publication de l'enquête.
Après notre article, des élus niçois ont pris position en faveur de "sanctions exemplaires" contre les supporters.
"Un sport populaire comme le football a une responsabilité particulière en terme de messages, de valeurs. Notamment auprès des jeunes."
"Nous disons au Gym : notre porte est toujours ouverte" a ajouté le président de l'asso LGBT+. "On sait le président Jean-Pierre Rivère engagé : il peut venir sur ce terrain-là avec nous."
M. Le Hô a également tenu à rappeler au micro d'EDJFM le contexte national de ces haines : +68% de violences homophobes ont été recensées par SOS Homophobie l'an passé ; 1 LGBT+ est agressé toutes les trente-trois heures en France.
Dans notre région, (au moins) 90 actes homophobes ont été commis en 2019.