SOCIÉTÉ — La mobilisation contre la loi de sécurité globale continue. Le collectif Uni.e.s Nice, déjà à l'initiative à Nice d'une marche en juin dernier contre les violences policières, appelle ce mardi à une "mobilisation pacifique" contre le texte porté par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
Le collectif entend dénoncer "son article 24", "une proposition liberticide, une atteinte inédite au droit d'informer".
Dans une tribune publiée sur Nice-Presse, l'une des responsables d'Uni.e.s Nice affirmait le 4 novembre dernier que "notre gouvernement, qui porte si haut l'étendard de la liberté de blasphème, est parallèlement en train de détruire la liberté d'expression, d'opinion, d'informer, et de manifester de ses citoyens."
"Si comme le président des Républicains le dit "les violences policières n'existent pas" (Emmanuel Macron, lui, rejette ce terme), alors pourquoi interdire de les filmer?" s'était-elle interrogée. L'article propose en effet de punir la "diffusion" d’images permettant d'identifier tout policier ou gendarme dans le cadre d’une opération si elle vise à "porter atteinte à son intégrité physique ou psychique" (l'idée avait déjà été avancée par le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti).
La manifestation niçoise devrait s'organiser mardi 17 novembre devant le Palais de justice de Nice, aux alentours de 18 heures.
Plusieurs collectifs de gauche appellent de leurs voeux ce rassemblement : l'Union lycéenne 06 (UNL 06), la Ligue des Droits de l'Homme, Europe écologie les verts des Alpes-Maritimes (EELV 06), le MRAP, Tous citoyens!, Jeunesse communiste 06 et Génération.s.
Lire > TRIBUNE. "Si les violences policières n'existent pas, pourquoi interdire de les filmer?"