Une soignante avait déjà été agressée aux Moulins en novembre dernier. L'arrêt provisoire des consultations dans ce quartier est gravissime compte tenu de l'épidémie de Covid-19 en cours
EDIT : Ajout de la réaction du maire de Nice Christian Estrosi
Je veux dénoncer l’intimidation, aux Moulins, d’un médecin intervenant pour SOS Médecin qui n’a pas pu se rendre chez le patient à soigner à cause d’un individu menaçant. Tout mon soutien à SOS Médecin qui continue sa mission essentielle pendant cette crise. #Nice06
— Christian Estrosi (@cestrosi) March 29, 2020
CRISE SANITAIRE — Un comportement inqualifiable. D'après SOS Médecins, un soignant a été menacé par un homme, l'empêchant d'intervenir pour soigner un patient résident des Moulins, à Nice.
L'organisation annonce que les visites des professionnels sont suspendues dans ce quartier à compter de ce dimanche.
"J’en appelle aux citoyens de veiller à nos médecins lorsqu’ils se rendent chez vous pour vous soigner, en cette période, plus que jamais nécessaire", souligne dans un communiqué Joëlle Martinaux, gérante de SOS Médecins Nice.
"Il a dit que c'était 'son' quartier"
Le médecin menacé se serait retrouvé face à un homme qui a "fait demi-tour, est venu vers moi, m'a demandé qui j'étais et chez qui j'allais. Je lui ai demandé de passer, que j'étais médecin et que j'allais soigner à la demande du SAMU."
"Il a refusé, s'est montré menaçant en s'approchant de moi sans masque à moins de 50 cm de mon visage. Je lui ai demandé gentiment de reculer vis-à-vis des gestes barrières actuels, il m'a dit que je ne passerai pas et que c'était son quartier… Je suis parti rapidement sans me retourner."
SOS Médecin rappelle que, tant que les consultations seront provisoirement suspendues aux Moulins, "une téléconsultation sera proposée chaque fois que ce sera possible."
Décision grave de conséquences
Une décision compréhensible mais possiblement grave de conséquences pour les habitants de ce quartier populaire de la capitale azuréenne, en pleine épidémie de nouveau coronavirus.
En novembre dernier, une femme médecin avait également été agressée : l'association avait suspendu ses interventions pendant une semaine avant d'accepter de reprendre du service en échange de mesures mises en place par la police nationale.