Le patron des LR - presque candidat à la mairie - appelait les Niçois à se rassembler ce 4 février contre la démolition du palais Acropolis. Un plateau politique des Républicains jusqu'à l'extrême droite a répondu à l'appel.
Il a déclamé son discours de trois quarts d'heure sans fiches, peut-être bien aidé par le fait qu'il répète le même depuis six mois.
Devant 700 personnes - d'après le décompte final de la police - Eric Ciotti a donc, une nouvelle fois, dénoncé "la mégalomanie, la dérive" de son meilleur ennemi, le maire de Nice Christian Estrosi.
Celui qui veut raser le palais des congrès Acropolis pour y étendre sa coulée verte en coeur de ville ferait "sombrer la cité dans une folie économique".
Mais aussi "culturelle" puisqu'il n'est "jamais anodin de supprimer un théâtre (allusion ici à l'ex-TNN, lui aussi détruit le mois dernier, ndlr) On n'avait pas vu ça depuis la Libération !"
"En ce moment, le congrès des ORL se réunit à Cannes. Avant il s'organisait ici. Nous allons perdre tous les grands évènements pendant dix ans". Un projet global d'extension de la Promenade du Paillon qu'il a pourtant subventionné, et soutenu jusqu'en 2021…
Autour de lui, finalement assez peu de personnalités politiques ou artistiques. Le patron de Reconquête 06 Jean Moucheboeuf et plusieurs élus du groupe de Philippe Vardon. L'ancien maire Jacques Peyrat (1995-2008), le sénateur Henri Leroy, les deux conseillers municipaux ciottistes et quelques ex-édiles disparus de la scène locale : Gilbert Stellardo et Gaston Franco.
Contre "ce caprice personnel" d'un Christian Estrosi "qui veut effacer toute trace de Jacques Médecin, qui déséquilibre l'ensemble du département et qui mène Nice à la faillite", pas de mobilisation des grands jours, donc.
"Beaucoup pensent comme nous, parmi les habitants, mais aussi parmi les élus. Une bonne part d'entre eux craignent les représailles du système en place" justifie Éric Ciotti.
Qui ajoute, dans un clin d'oeil, que "le temps de la liberté sera bientôt venu".
À la télévision plus tôt dans la semaine, il avait déjà presque déclaré sa candidature aux municipales 2026.
Le nouveau PEC retardé ?
Pour autant, le sujet du jour reste Acropolis. Le député indique avoir bon espoir "dans la mobilisation populaire et les recours juridiques pour empêcher la démolition". Ce qui semble peu probable, le chantier devant commencer dans trois semaines.
Après le discours, Eric Ciotti indique à Nice-Presse que le préfet s'apprêterait à annoncer l'inconstructibilité du site actuellement choisi pour y établir le futur palais des congrès, voulu par la Métropole d'ici à 2025 - pour sa première phase.
"D'après les informations transmises au Conseil départemental des Alpes-Maritimes, les nouvelles précautions prises dans la foulée de la tempête Alex rendent impossible toute délivrance, en l'état, d'un permis de construire à l'emplacement du MIN Fleurs" développe-t-il.
Sollicitée par nos soins, la Métropole indique qu'il s'agit d'une "fake news, d'un pur mensonge. Il est temps que cessent les manipulations grossières qui ne servent qu'à alimenter une soif éperdue d'en découdre".