Le conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM) a menacé de suspension les praticiens qui prescrivent à leurs patients touchés par le Covid-19 des traitements "non validés scientifiquement"
SANTÉ — Ce dimanche matin, c'est sur Twitter (son nouvel instrument de comm' favori) que le professeur marseillais Didier Raoult a répondu à l'Ordre sur Twitter. Celui qui administre aux malades du nouveau coronavirus un traitement à base d'hydroxychloroquine et d'azithromycine n'a semble-t-il pas été troublé par la mise en garde de l'institution.
Le CNOM menaçait jeudi dernier de demander une suspension immédiate de l’activité des médecins qui pratiquaient sur des malades du nouveau coronavirus des "traitements non validés scientifiquement".
Un avertissement dans lequel le nom du professeur de l'IHU Méditerranée Infection à Marseille n'était pas mentionné.
"Je ne suis évidemment pas concerné par les menaces de l'Ordre des médecins. Je m'inscris dans le cadre du décret du 25/03. Les doses d'hydroxychloroquine prescrites à l'IHU sont des doses habituelles, administrées sous surveillance. L'azithromycine est le traitement de référence des infections respiratoires", a donc simplement écrit le professeur sur Twitter, ce dimanche 26 avril.
Je ne suis évidemment pas concerné par les menaces de l'@ordre_medecins. Je m'inscris dans le cadre du décret du 25/03. Les doses d'HCQ prescrites à l'IHU sont des doses habituelles, administrées sous surveillance. L'AZ est le traitement de référence des infections respiratoires.
— Didier Raoult (@raoult_didier) April 26, 2020
Jeudi, le CNOM avait écrit que "la mise en danger des patients, s’il apparaissait qu’elle puisse être provoquée par des traitements non validés scientifiquement, pourrait justifier dans ces circonstances la saisine du Directeur général de l’ARS pour demander une suspension immédiate de l’activité de ces médecins".
L'Ordre a ainsi mis en garde une vingtaine de libéraux qui "testent" sur leurs patients un traitement contre le Covid-19 "dont l'efficacité n'est pas prouvée".
L'infectiologue marseillais Didier Raoult prône, lui, depuis le début de l'épidémie, l'utilisation de l'hydroxychloroquine, dérivé de la chloroquine, un médicament contre le paludisme, pour combattre le coronavirus.