Pendant la campagne électorale comme depuis leur entrée au conseil municipal de Nice, les élus écolos s'illustrent par des sorties irresponsables sur la crise sanitaire ou par des coups de pression adressés aux journalistes.
C'est un nouveau dérapage dans la barque déjà bien chargée de Nice Écologique. Dans le Nice-Matin du jour, on apprend que la conseillère municipale EELV Sylvie Bonaldi apporte son soutien à une action violente menée contre une antenne 5G à Contes (Alpes-Maritimes).
Le 18 juin, un jeune homme a incendié cette installation par opposition à son installation : il a depuis été mis en examen. "Je ne condamne pas ce qu’il a fait" lance l'élue Verte Sylvie Bonaldi chez nos confrères. "Il défend l’intérêt général. Il permet de retarder l’installation de l’antenne…" En y mettant le feu !
Incitation à la violence
"Oui, j’approuve ce qu’il a fait. Il est malheureux d’être obligé d’en arriver là" fait-elle mine de regretter. Encourageant la violence et la mise en danger d'autrui, elle poursuit en estimant qu'il "n’y a pas d’autre issue" pour se faire entendre, comparant les dégradations commises à "un acte de résistance". Pour une élue de la République, affirmer qu'il n'y que des incendies à provoquer pour être entendus relève d'un niveau politique qu'on ne pensait jamais atteindre.
Irresponsabilité
Mme. Bonaldi n'en est pas à son coup d'essai au rayon des sorties inquiétantes. "Un instrument de soumission", fait pour "manipuler" le peuple. C'est ainsi qu'elle qualifiait cet été le port du masque sur les réseaux sociaux. "Il ne sert à rien et empêche une bonne oxygénation du cerveau" affirmait-elle encore sérieusement (?). La direction de Nice Écologique s'était désolidarisée dans le foulée, rappelant la nécessité de cette protection. Un rapide saut sur la Facebook (depuis nettoyé) de l'élue permettait de découvrir d'autres posts complotistes et hostiles aux vaccins.
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Pas beaucoup plus responsable, Jean-Marc Governatori s'était déjà exprimé sur la pandémie de Covid-19 à la radio fin février :
"On en fait trop autour du coronavirus. Un professeur de l’hôpital Avicenne à Bobigny a dit (que c')était un virus qui n’avait pas de conséquence grave […] et donc c’est une forme de grippe, parfois une forme de rhume […] La grippe est beaucoup plus tueuse."
Une prise de position assumée en juin dernier (plus de 20.000 morts plus tard), dans un interview publié dans nos colonnes : "Il faut surtout s’inquiéter des autres causes de maladies et de décès qui sont souvent plus fortes que celles du coronavirus."
"J’étais effectivement contre la décision du maire d’annuler le carnaval (ce que Christian Estrosi a fait le 26 février, NDLR) et je réitère qu’il n’a fait que de la communication, comme d’habitude."
Une "communication" qui a peut-être sauvé des dizaines de vies.
Menaces
Le masque, les antennes 5G et les vaccins agacent donc certains écolos. La liberté de la presse également. En février, Nice Écologique menaçait de porter plainte contre Nice-Matin suite à une enquête sur un logement insalubre mettant en cause sa tête de liste. Dans un tweet, la formation politique accusait le quotidien régional de s'être mis au service du maire-candidat Christian Estrosi (LR).
D'après nos informations, dans la foulée, certains membres de Nice Écologique s'étaient particulièrement illustrés par diverses insultes lancées à l'encontre des journalistes, qualifiés de "vendus" voire de "chiens".
Travaillant sur le sujet, Nice-Presse avait également été menacé de poursuites en justice, sans que nos informations n'aient jamais été démenties. Malgré ces casseroles, les Verts niçois restent ambitieux : Jean-Marc Governatori ne s'en cache plus, il veut mener leur liste aux régionales 2021.