MUNICIPALES — La question des quartiers et de la sécurité est au coeur de ce début de campagne à Nice. Après l'intervention musclée de la police contre les trafiquants de drogue des Liserons et l'agression d'une jeune médecin aux Moulins, les candidats ont tous affirmé leur ligne en matière d'ordre public et de lutte contre la criminalité.
Offensif sur ces questions depuis plusieurs années, Philippe Vardon, candidat du Rassemblement national (RN) a présenté ses trois « propositions phares pour une Nice sûre » cette semaine.
Il défend ainsi la nécessité de « dix vrais postes » de police municipale qui devront « renouer avec leur mission de service, de contact et de dissuasion.»
Voulant faire de la sécurité la « première priorité », M. Vardon veut une « police municipale respectée et rétablie dans ses missions et ses moyens. »
Il a notamment évoqué la nécessité de revenir à la grille horaire de 10 heures, le retour d’une « vraie brigade VTT » et d’une brigade canine présente de jour comme de nuit.
Le candidat a accusé la Ville d'héberger des « mosquées radicales » qu'il compte « fermer ». Il propose aussi « la rupture immédiate de tous les liens de la municipalité avec l'UOIF islamiste. »
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Photo : DR, candidat |
Enfin, M. Vardon préconise « l'expulsion des délinquants occupant des logements sociaux » pour en finir avec les dealers et « protéger les habitants honnêtes » dans les zones sensibles de Nice. Reste à connaître la faisabilité juridique de cette proposition.
Et les autres candidats ?
En matière de sécurité, le candidat du PS Patrick Allemand a déjà annoncé qu'il n'augmenterait pas le budget de la Ville en la matière mais qu'il était possible de rendre « les moyens actuellement déployés plus efficaces. »
A gauche toujours, la liste « Viva !» a déjà expliqué qu'elle voulait en finir avec les « excès » de l'actuel système de vidéo-surveillance niçois.
Toujours pas déclaré dans la course à la mairie (il devrait le faire en janvier ou février), il n'y a pas de doutes que Christian Estrosi (LR) vantera sa police municipale, dont il a grandement augmenté les effectifs depuis son élection en 2008, pour en faire aujourd'hui la première de France.