MUNICIPALES 2020 — Plus qu'un tout petit mois pour convaincre. Alors que cette municipale niçoise semble ne s'être jamais lancée tant elle manque de dynamisme, un dernier sondage de l'Ifop commandé par nos confrères de La Tribune fait un nouveau bilan de l'état des forces en présence.
Christian Estrosi : vers un plébiscite ?
Tout va bien sous le soleil pour le maire sortant, qui peut même raisonnablement espérer être réélu dès le premier tour.
Le sondage de l'Ifop publié ce vendredi 14 février le crédite ainsi de 50% des voix.

Dans un premier sondage, il y a un an, M. Estrosi était talonné par Eric Ciotti (LR) au premier tour avec environ 27-28% d'intention de vote.
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En octobre dernier, le maire sortant était crédité de 29% contre le député des Alpes-Maritimes, et de 51% (victoire dès le premier tour) si celui-ci ne se présentait pas, ce qui est le cas aujourd'hui.
La tendance se confirme donc pour Christian Estrosi, qui mène une campagne transpartisane sans idéologie marquée, et dont le bilan est salué par près de huit Niçois sur dix, selon un autre sondage commandé par Nice-Matin.

Philippe Vardon, challenger en difficulté
C'est un trou d'air pour le candidat du Rassemblement national.
D'après l'Ifop, Philippe Vardon arriverait en deuxième position du premier tour avec 15%, alors qu'il était jusqu'ici plutôt autour des 20%. L'entrée en campagne de Benoît Kandel (à 5%), proche des conservateurs et de la droite dure, n'est évidemment pas étrangère à ce coup de mou sondagier.
M. Vardon, qui est entré tôt en campagne, a du mal à imprimer dans les études d'opinion. Depuis un an, il est resté au même niveau d'intentions de vote, sans que son excellente maîtrise de la communication et ses nombreuses propositions ne puissent renverser la vapeur.
Peut-être paie-t-il encore aujourd'hui son passé politique sulfureux, dans une ville où les électeurs apprennent encore à le connaître ? Le Rassemblement national peut espérer mieux comme score dans la capitale azuréenne, où il a remporté plus de 28% des votes aux dernières européennes.
Les écolos stables
Malgré une campagne peu audible, "Nice Écologique" devrait faire un joli score, avec des intentions stables depuis plusieurs mois, autour de 12-13%.

Listes de gauche : divisées donc balayées ?
La dynamique est du côté de "Viva!", la liste soutenue, notamment, par la France insoumise (LFI), les communistes et Génération.s.
Créditée de 5% dans une précédente étude, elle grappille deux points pour atteindre 7%. Une performance encourageante pour un mouvement créé de toute pièce pour cette élection.
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Patrick Allemand et "Nice au coeur" (société civile, soutenue par le Parti socialiste) garde sa base avec lui, également autour de 7%. Une tendance stable, même si le candidat, qui n'a pas manqué de propositions ces dernières semaines, n'a pas réussi à sortir du lot.
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Les deux listes paient ainsi leurs divisions en se privant d'une place au conseil municipal, si les choses n'évoluent pas.
Un crève-coeur, quand on sait qu'un sondage montrait qu'un rassemblement des écologistes et de la gauche permettrait d’améliorer de deux à trois points le score de la liste PS-EELV-PRG-MRC menée par Patrick Allemand en 2014 (15,25 % au premier tour).
La liste aurait pu obtenir 17% des votes au premier tour, juste derrière le RN (21%) et le maire sortant.
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