Le maire de Nice réclame l'imposition par la plateforme d'un message d'avertissement avant le visionnage d'Athena, un film polémique traitant d'une guérilla urbaine.
Christian Estrosi ne veut pas attendre les derniers jours avant les fêtes de fin d'année pour serrer les boulons.
L'édile a ainsi d'ores et déjà saisi le préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez, pour lui faire part de son "inquiétude face à la multiplication, dans différents quartiers de la ville, des tirs de mortiers et de feux d’artifice de manière totale illégale".
Face à ces comportements qui représentent un danger pour la sécurité de tous et nuisent à la qualité de vie, le maire entend que soient interdites "la vente aux particuliers, la détention et l’utilisation des feux d’artifices sur l’ensemble du département (dès à présent) jusqu’au début de l’année prochaine".
"Alors que les fêtes de Noël et celles de fin d’année arrivent et que nous savons combien elles sont propices à ce type de provocations, nous ne pouvons pas rester sans agir" note-t-il.
Tout en proposant le concours de la police municipale pour l’accompagner "dans l’offensive forte qu’il convient de mener contre ces comportements inacceptables".
Ces agissements sont observés partout en France, "et trouveraient notamment leur origine dans le film Athena de Romain Gavras, diffusé par la plateforme de streaming Netflix depuis cette année et dans lequel trois frères se retrouvent au cœur d’un conflit qui embrase leur ville".
Christian Estrosi annonce également par voie de communiqué ce 18 novembre avoir "écrit à Netflix afin de leur demander à ce qu’une mise en garde soit diffusée avant la projection (sic) du film".
"Violent, chaotique, ambigu…" Mal jugé par la critique, le film Athena a tout de même rencontré un vif succès en ligne ces derniers mois. Nombreux sont ceux qui reprochent au long-métrage d'esthétiser les comportements délinquants.