Le maire réunissait 400 de ses soutiens à Cimiez jeudi soir, avec la prochaine élection déjà dans le viseur.
Et voici l'heure du bilan. Depuis le jardin des arènes en fin de semaine, Christian Estrosi s'est livré à une retrospective des deux années écoulées, depuis sa réélection.
Entouré d'une bonne partie de son équipe municipale et de plusieurs maires de la Métropole Nice Côte d'Azur, il est revenu sur les drames. La pandémie de Covid, la Tempête Alex dans les vallées, la guerre en Ukraine et le sort des réfugiés.
Pour lui, Nice a dû faire face plus que d'autres, et elle a tenu. "Je suis toujours zen et cool pendant les épreuves, parce que je sais que vous êtes là" avait-il d'ailleurs entamé, à l'ombre des grands arbres de Cimiez.
"Je ne quitterai jamais ma ville, quelles que soient les sirènes qui m'appelleraient ailleurs" a encore promis l'édile. Sans pour autant se désintéresser de la politique nationale : "les images de l'opposition pendant le discours d'Elisabeth Borne à l'Assemblée sont épouvantables. Le temps est venu de la responsabilité dans ce climat de violence généralisée."
La solution ? "Une alliance entre la majorité et Les Républicains, avec qui il serait si facile de gouverner et de mener les réformes."
Entente difficile à imaginer au niveau local, tant l'ombre d'Eric Ciotti, avec qui la guerre est ouverte, plane ce soir sur le meeting.
Le député réélu le mois dernier ne cache pas son ambition de ravir la mairie dans quatre ans. Christian Estrosi ne le citera pas… tout en rappelant son propre bilan au Conseil départemental duquel Ciotti est aujourd'hui l'homme fort. "La construction de la 202bis a été la réalisation du siècle" estime-t-il. "Quand je m'ausculte, je m'inquiète, quand je me compare, je me rassure…"
"À fond vers 2026"
Même chose pour son action municipale, régulièrement taclée par les ciottistes. "J'ai appris que le chiffre d'affaires niçois sur les six premiers mois de l'année est déjà supérieur de 20% à celui que nous connaissions en 2019, avant le Covid ! Alors les critiques…"
"Sur le dérèglement climatique, nous continuerons, même si on tape sur nos projets" réaffirme Christian Estrosi, une allusion à la démolition de l'ancien Théâtre national, remplacé dans quelques mois par une extension de la Coulée verte. "Je ne fuirai pas mes responsabilités, ni celles-ci, ni les autres."
"L'objectif, c'est clair, c'est 2026. À fond" avec l'élection municipale, termine-t-il. Et dans un clin d'oeil : "et même 2032 !"