Le syndicat Unité SGP-Police prend la défense d'un gradé de la police niçoise accusé, dans la presse, d'avoir violenté des lycéens lors d'une manifestation tendue en 2018.
Le commissaire Rabah Souchi de nouveau mis en cause. Dans une enquête parue le 31 mai, Libération révèle des images de vidéoprotection "montrant un gradé de la police nationale se ruant sur des lycéens en 2018, attrapés par le col et les cheveux, et projetés violemment au sol."
D'après nos confrères, informés par des sources policières azuréennes, il s'agirait de M. Souchi, déjà mis en examen pour "complicité de violences volontaires" dans le cadre de l'affaire Legay, du nom de cette manifestante âgée gravement blessée en mars 2019 dans notre cité lors d'une manifestation interdite de "gilets jaunes".
Le policier, qualifié de « chien fou » par Libé, n'a pas répondu à la proposition de commentaire de Nice-Matin.
Les images des caméras datent donc du 6 décembre 2018, le jour d'un blocus organisé devant le lycée du Parc Impérial pour protester contre la réforme du bac. Une quarantaine de militants anarchistes avaient été repérés et des poubelles avaient été incendiées.
⚠️ Les images dévoilées par @Libe
Le commissaire Souchi se rue vers des lycéens, attrape un manifestant par le col, le met à terre et pose brièvement le pied sur son torse.
Il tente ensuite d’attraper une jeune fille, puis une autre, par les cheveux.
👉 https://t.co/FIaymVJoEj pic.twitter.com/pA4Cuy5RNY— Libération (@libe) May 31, 2021
"Les journalistes de Libé ont des yeux bioniques (pour avoir pu distinguer Rabah Souchi, NDLR) Je suis incapable de reconnaître le ou les collègues qui participent à cette scène. Et quand bien même, je ne suis pas choqué" a réagi Laurent Martin de Frémont, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP-Police 06, à l'antenne de SmartRadio ce 1er juin.
"Je vois des policiers qui font leur boulot. Ils vont interpeller vraisemblablement des fauteurs de troubles qui participent à une manifestation qui était particulièrement bouillante"
Laurent Martin de Frémont
"Il n'y a rien d'anormal, il n'y a pas de tabassage, ce n'est pas ce que je vois. Il y a des policiers qui doivent en un minimum de temps maîtriser une situation. On ne sait pas ce qu'il s'est passé juste avant non plus."