Le collectif citoyen "Viva !" organisait un nouveau rassemblement, lundi 26 juin, contre la hausse des prix chez Lignes d'Azur, la régie des transports niçois.
"Nous décidons d'interpeller monsieur Estrosi en lui envoyant une lettre cet après-midi" explique Robert Injey, à l'initiative du rassemblement avec l'avocate Mireille Damiano, en brandissant une feuille.
"C'est insensé, les Niçois n'ont pas à payer l'endettement de la Ville". Mobilisé depuis plusieurs mois contre la hausse des tarifs de Lignes d'Azur, le groupe est bien décidé à faire annuler ces augmentations (sur le ticket unitaire et les abonnements), qu'ils jugent "incohérentes et irrationnelles".
Avec leur pétition, ils disent avoir rassemblé environ 2.500 signatures. C'est bien peu au regard des 200.000 usagers de RLA… Tracts en main et documentation sous le bras, les militants ne baissent pas les bras, et interpellent les usagers qui patientent devant une agence Lignes d'Azur : "c'est du militantisme pacifique, on se contente d'expliquer aux gens ce qui les attend avec ces modifications chez Lignes d'Azur".
"Trois mesures de bon sens"
Pour le collectif, Christian Estrosi doit avant tout comprendre "l'urgence sociale" de Nice, où le panier de course est le plus cher de France.
"74.000 Niçois vivent sous le seuil de pauvreté et ne peuvent pas se permettre de débourser de si grosses sommes pour se déplacer. Les ignorer revient à être dans le déni des besoins des habitants."
La deuxième motivation, c'est la protection de l'environnement. "Tout cela risque de dissuader les gens de prendre les transports en commun, c'est contre-productif sur le plan écologique".
Le rassemblement citoyen suggère trois"mesures de bon sens" : surseoir à l'augmentation des tarifs, étudier la mise en place d'une carte multi-voyage abordable, et, lancer une étude sur la gratuité des transports.